La négativation électrique

littoral
C’est une méthode qui consiste à redonner aux cellules les charges négatives qu’elles ont perdues, comme cela peut être le cas dans certaines pathologies : maladies dégénératives, affections cardiovasculaires, arthroses, états cancéreux, etc.

Les ions négatifs, comme nombre d’autres choses (vitamine C, oméga 3…), sont indispensables à la vie. Nos corps sont formés d’électrons de charge négative groupés autour de noyaux de charge positive qui retiennent ces mêmes électrons, lesquels gravitent autour des noyaux et peuvent même y échapper.
Ainsi les chocs d’origine physique et psychologique ont pour effet une charge positive. Cependant, le système nerveux a pour but d’adapter l’organisme à ces chocs, tant qu’un certain seuil n’est pas dépassé. Lors d’un choc, il se produit un phénomène d’oxydation, c’est-à-dire que la charge positive d’un ion s’abaisse alors que sa charge positive augmente. De ces surcharges naissent des déséquilibres qui se répercutent sur l’ensemble des rythmes biologiques : cadence du pouls, fréquence respiratoire, rythmes menstruels, etc.
Un être humain en bonne santé est électrisé négativement. Que survienne un choc ainsi qu’une pathologie associée, et cet être humain perdra des ions et sera donc électrisé positivement. Afin de regagner des ions, il est donc bon de s’ioniser. Comment ? Il existe des moyens simples. Avant tout, quelques chiffres.

Pour 3 000 à 4 000 ions au cm3 en montagne, on en trouve :

  • 1 000 à 2 000 au cm3 à la campagne,
  • 150 à 450 au cm3 en ville,
  • 50 à 60 au cm3 dans un local fermé.

Nous constatons qu’une pièce close en milieu urbain est peu propice à une ionisation. En revanche, l’atmosphère montagnarde est riche en ions aériens. Un grand bol d’air de montagne (et donc d’ions) permet à l’organisme de se charger négativement (les adeptes des randonnées en moyenne et haute montagne sauront de quoi je parle). Si la montagne n’est pas accessible, reste la campagne. Si possible y effectuer des balades pieds nus à même la terre ou l’herbe, quand il y a encore de la rosée, c’est un bon moyen de recharger les batteries. La lampe à sel est, elle aussi, un bon moyen d’ioniser l’atmosphère pour les citadins ne pouvant pas forcément se déplacer à la campagne. Enfin, les personnes vivant en bordure maritime auront tout intérêt de se promener le long des côtes. En effet, l’air marin est lui aussi riche en ions négatifs.

Non seulement, mettre le nez en dehors de chez soi est un bon moyen de prendre l’air et les ions qu’il contient, mais cela permet également d’échapper aux germes qui y pullulent. Les quelques données chiffrées suivantes devraient permettre de s’en aviser. Quand on compte 5 germes bactériens au m3 dans la forêt de Fontainebleau, on en trouve :

  • 20 000 au m3 dans un appartement parisien,
  • 9 millions au m3 dans un grand magasin,
  • Une quantité encore bien supérieure dans un grand hôpital…

Pendant que vous ferez un tour à la campagne toute proche, profitez-en pour diffuser (en toute sécurité s’entend) quelques huiles essentielles qui assainiront votre intérieur, chose appréciable à votre retour. On optera pour des huiles essentielles telles qu’eucalyptus (globuleux, radié), pin sylvestre, sapin baumier, épinette, lavande fine, ravintsara, citron, etc. Pour compléter l’action du diffuseur, on pourra nébuliser ces mêmes huiles essentielles à l’aide d’un vaporisateur sur les rideaux, les coussins, les tapis, les moquettes, etc. Ça sent bon et ça tue les germes. Pas belle la vie ? Et que ceux qui imaginent que rester claquemurer pour échapper à un vilain microbe se détrompent…

© Books of Dante – 2014

Découvrez mon nouveau livre !

Petit Larousse des huiles essentielles

Thierry Folliard
ISBN : 978-2-035-89596-7
24,90 € TTC

Petit Larousse des HE

La première fois où j’ai eu ce livre entre les mains, il n’y a pas eu coup de foudre. Mais comme j’aime observer et décortiquer ce qui se fait dans le domaine de l’aromathérapie, j’en ai acquis un exemplaire (en plus, ça m’a donné l’occasion de filer quelques sous à mon libraire).
Les couleurs de la couverture sont fadasses, on dirait plus un bouquin de découverte des champignons au fin fond de la Corrèze au mois de septembre qu’un bouquin sur les huiles essentielles qui ne sont ni corréziennes, ni fadasses, ni si pauvrement présentées qu’elles le sont sur le présent ouvrage dont je me propose aujourd’hui de vous faire la critique.

LA FORME

De dimension moyenne (24 * 20), ce livre à la couverture renforcée et à la tranche toilée veut donner toute l’apparence d’un dico, même si cela n’est pas spécifié sur la couverture. (D’façon, le mot « Larousse » est tombé dans le langage commun pour désigner un dictionnaire. Et depuis le temps que ça dure – 1852 – on ne s’étonnera pas de cette prééminence.)
304 pages de papier de belle qualité (imprimées en Espagne : quand donc Larousse refera-t-il du made in France ?), relativement épais (2,5 cm), massif, solide, fait pour durer comme tout dictionnaire qui se respecte. Ceux qui connaissent déjà le Petit Larousse des plantes médicinales (2009) auront, grosso modo, une idée de la bête. En cela, on est très loin de la bible de Festy, à la couverture souple et fragile, aux pages brochées constituées d’un papier si fin qu’on dirait du papier à cigarette. Les deux bouquins affichent un prix quasi identique mais, à deux euros près, je note une très nette préférence pour celui de Folliard. De plus, chez Festy, aucune illustration, c’est d’un triste, alors qu’on ne peut en dire autant du dernier né de chez Larousse, riche d’une nombreuse iconographie. (Quoi que certains clichés sont d’une classique banalité : pas mal d’images se trouvent dans d’autres bouquins d’aromathérapie. On prend les mêmes et on recommence ?)

L’HOMME

Folliard, contrairement à Festy, n’est pas homme à s’éparpiller dans une multitude d’ouvrages qui se recoupent les uns les autres, parfois de manière fort grossière. On lui doit un ABC de l’herboristerie familiale chez Grancher entre autres. Laconique à son sujet, la quatrième de couverture nous explique en deux lignes qui il est : « Thierry Folliard est naturopathe éducateur de santé. Ancien ingénieur, diplômé d’aromathérapie, il exerce aujourd’hui dans une herboristerie parisienne ».

LE FOND

On distingue nettement trois grandes parties.

  • Généralités : origines, modes d’extraction, familles moléculaires, propriétés thérapeutiques, etc.

Petit larousse des HE p. 29 (extrait)

  • Les huiles essentielles : une cinquantaine en double-page, plus du double mais moins détaillées à la suite. On retrouve les grandes huiles essentielles classiques et archiconnues (essence de citron, huile essentielle de menthe poivrée, d’eucalyptus globuleux, etc.) qui côtoient des huiles essentielles moins courantes (saro, lentisque pistachier, katrafay…). A noter, une assez belle représentation des huiles essentielles malgaches (baie rose, famonty, gingembre papillon, iary, issa, hélichryse faradifani…) et du continent océanique (kunzéa, fragonia, manuka…).

Petit larousse des HE p. 132-133
Petit larousse des HE p. 188-189

  • Les recettes de A à Z : 167 affections répertoriées. Chacune d’elles est introduite pas un petit texte descriptif. Que nous propose-t-on ? Certaines affections n’appellent qu’une seule recette. Selon les cas, elle est plus ou moins élaborée, plus ou moins onéreuse. En revanche, pour d’autres troubles, l’auteur se fait plus prolixe. Prudent, Thierry Folliard, en tant que naturopathe, sait qu’il peut indiquer des recettes à faire soi-même : il invite donc le lecteur à les préparer lui-même à la condition expresse qu’elles se destinent uniquement à un usage externe. Il n’en va pas de même pour un usage interne, pour lequel l’auteur exprime explicitement au lecteur qu’il doit faire préparer en officine les différentes compositions.

Petit larousse des HE p. 232-233
Petit larousse des HE p. 247 (extrait)

Bon. Là on bute face à un problème logique : les recettes de l’auteur, bien qu’intéressantes, ne peuvent en aucun cas être préparées en officine sans l’aval d’un médecin aromathérapeute ayant rédigé une ordonnance. Or ce livre n’est pas une ordonnance. On peut donc imaginer dans quelle situation drastique pourra être placé une personne désireuse de faire préparer les remèdes indiqués, chose rendue d’autant plus difficile, sinon impossible, depuis la loi d’avril 2008. En effet, un pharmacien n’est plus autorisé à effectuer des compositions magistrales à la demande d’un patient. De plus, la faiblesse du nombre de pharmacies que compte l’hexagone à même de répondre à de telles demandes ne laisse que peu de choix. Le docteur Valnet se plaignait déjà du peu de pharmacies sérieuses capables d’élaborer des compositions magistrales à base d’huiles essentielles. On se rend compte que cela n’a guère évolué depuis… Pour réussir ce tour de force, il faut avoir sous la main un médecin formé à l’aromathérapie ainsi qu’une pharmacie pouvant répondre à ses ordonnances. Force est de constater que cela n’est pas donné à tous le monde et que la réunion de ces deux conditions ne concerne qu’une fraction de la population française, à grande majorité urbaine (Ce n’est pas tout à fait un hasard si Valnet exerçait à Paris et non au fin fond de la Creuse…) Ainsi, un grand nombre de ces recettes reste inutilisable en l’état. Cela donne l’impression (malheureuse) de dissuader plus que d’inciter. Un livre qui ne colle pas vraiment à la réalité du terrain (accessibilité aux prescripteurs et aux préparateurs, coût exorbitant de certaines compositions à base d’huiles essentielles non inscrites au Codex : non seulement c’est cher, mais vous ne serez même pas remboursé par la Sécurité Sociale. La santé est-elle à ce prix ?) A coup sûr, ce livre finira comme ultime référence en la matière sur l’étagère d’un « bobo » qui ne manque pas de moyens. Le gros des troupes, passez votre chemin.

Bref. Dans l’ensemble, du bon, du moins bon, quelques coquilles, inexactitudes et autres bourdes. Quelques exemples : l’image de droite, page 26, ne représente pas une hysope officinale comme indiqué dans la légende mais une espèce de sauge ; plus loin, page 30, l’image du centre n’est pas une berce du Caucase mais une angélique ; page 41, une confusion est faite entre macérât huileux et huile végétale, de même qu’à la page 43 ; page 42, le jojoba n’est pas une huile végétale mais une cire végétale ; l’auteur ne distingue pas les notions d’essence et d’huile essentielle, etc.

© Books of Dante – 2014

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Un peu d’aromathérapie bio-rythmique…

Flower Spirit

Préambule

Cela fait un moment que l’idée d’un tel article me trotte dans la tête mais je ne me serais jamais permis de coucher ces lignes avant aujourd’hui, tant que « tout cela » n’aura pas été clairement cristallisé dans mon esprit.
Il y a un peu plus d’un an, j’ai écrit un article intitulé Aromathérapie et Alchimie. A l’époque, sans que je le sache, il contenait déjà l’embryon de l’idée que je souhaite vous exposer aujourd’hui. Entre-temps, certaines personnes m’ont posé la question de savoir pour quelle raison ne trouvait-on pas une partie « recettes » dans mon premier livre (Huiles essentielles de santé et de bonheur). Cela a été décidé ainsi.
Si aujourd’hui cet article voit le jour, c’est que je pense savoir pourquoi on ne trouve aucune recette dans ce livre (alors qu’il y a deux ans, cela m’apparaissait beaucoup plus confusément). C’est un fait qui n’avait pas pour objectif de me démarquer d’autres auteurs qui proposent des recettes dans leurs ouvrages et qui, de toute façon, vendent plus que moi (serait-ce là la recette du succès ? Lol !). Tel n’est pas le propos. Ce dernier tient, à lui seul, dans l’intitulé du titre de cet article que je me propose maintenant de déployer devant vous après cette nécessaire introduction, tout en précisant que je n’appartiens à aucune école d’aromathérapie. Dans ce domaine, je suis « free-lance » et iconoclaste, comme dans bien d’autres domaines du reste. Mais revenons-en à nos moutons.

D’un point de vue scientifique

L’aromathérapie scientifique française ne chôme pas sur ce point. C’est grâce à tout un tas d’hommes et de femmes de science que nous savons aujourd’hui que l’huile essentielle de menthe poivrée est antalgique et que celle d’arbre à thé possède un pouvoir anti-infectieux à très large spectre d’action. Tout cela est très bien, on se couche moins bête le soir venu en le sachant, puisque cela augmente notre compréhension du monde qui nous entoure. Grâce à la science, il nous est possible de savoir qu’une huile essentielle est une synergie de dizaines (voire de centaines) de molécules très différentes les unes des autres. Mais une huile essentielle n’est en aucun cas un produit standardisé. Prenez un arbre comme le Cinnamomum camphora. En Chine, on l’appelle camphrier, à Taïwan il prend le nom de bois de hô. C’est le même arbre, alors comment expliquer que l’huile essentielle du premier contient majoritairement du camphre là où celle du second est essentiellement composée de linalol ? (Il va sans dire que la même question s’applique également au romarin officinal et au thym vulgaire, pour ne citer qu’eux.)
La question du chémotype renseigne, en tout premier lieu, sur l’endroit où pousse la plante x ou y. Par exemple, on trouve du romarin officinal en France, en Italie, en Corse, au Maghreb et même sur l’île de Madagascar. Quand on observe la composition des huiles essentielles de tous ces romarins, on se rend compte qu’elle est tout à fait différente d’un endroit à l’autre. Dès lors, comment et pourquoi en systématiser les emplois puisqu’un romarin marocain ne renvoie pas aux mêmes attributions thérapeutiques qu’un romarin français ? Non seulement, on ne peut être systématique sur la question de la qualité de telle huile essentielle provenant d’ici ou là, mais il se trouve aussi qu’une plante localisée en un lieu bien précis peut, d’une année sur l’autre, produire en l’an N une huile fort éloignée dans sa composition de celle obtenue lors de l’année N – 1 !
Je l’ai dit, les huiles essentielles ne sont pas des produits standardisés, ce n’est pas à elles de s’adapter à nous mais le contraire, d’où les mésaventures rencontrées par bien des personnes, tout simplement parce qu’elles ignorent que la plante A ici n’a rien à voir avec la même plante A là-bas, que la plante B ici en 2014 sera différente de la plante B en 2015. Et oui, les huiles essentielles sont des fées parfois fort facétieuses.
La dimension spatio-temporelle est d’ores et déjà posée.

D’un point de vue personnel

Considérons l’individu comme un être unique (ce que souligne assez bien, je pense, l’étymologie du mot individu). Cet être est constitué de centaines de milliards de cellules que l’on retrouve chez son voisin, bien que leur organisation soit quelque peu différente. De la même façon que cet individu n’est pas moi, je ne suis pas lui. Bien que, de lui à moi, beaucoup de choses soient semblables, il y a ce petit truc qui nous distingue singulièrement. Il en va de même en ce qui concerne les huiles essentielles. Nous l’avons dit plus haut, monsieur romarin est capable de donner naissance à plusieurs filles qui portent les gènes de papa mais qui sont toutes dissemblables dans leur organisation biochimique. C’est la juste connaissance de ces différences qui permettra d’éviter les écueils futurs. Parce que là où l’une s’occupe de ton nez, l’autre préfère ton foie. Nous sommes tous uniques et différents à la fois, le romarin officinal ne déroge pas à cette règle. Et, dans l’inextricable fouillis qui sépare de plus en plus l’homme de la plante, il n’est pas étonnant de faire des erreurs quant au « mauvais » emploi d’une huile essentielle quelle qu’elle soit. Aussi, pleinement conscient de l’unicité d’un individu et de celle d’une plante, il est tout à fait pertinent de considérer qu’on n’appliquera pas n’importe quoi sur n’importe qui. Car alors, comment comprendre qu’une huile essentielle de romarin officinal à camphre est capable de déclencher des rougeurs sur la peau de quelqu’un alors que sur la mienne, la même huile essentielle ne provoque rien ? Ce qu’il faut retenir, c’est que cette personne présente une constitution différente de la mienne et que l’application d’un même produit provoque deux réponses antagonistes. Que pouvons-nous alors invoquer ? L’incompatibilité de l’essence d’une plante avec celle d’un être humain ? Ce n’est pas faux. C’est même très vrai.

D’un point de vue psycho-affectif et émotionnel

  • Toi, tu aimes l’odeur de la lavande ?
  • Oui.
  • Et toi ?
  • Non.

La même odeur permet d’obtenir deux réponses en tout point opposées.

  • Pourquoi tu l’aimes, toi ? Pourquoi tu ne l’aimes pas, toi ? Creusons.

Phébus, un jeune garçon, était assis à l’arrière d’une berline familiale. L’œil profond, le regard acéré, par cette belle journée d’été, il voyait défiler tout autour de lui la garrigue, des chênes presque pétrifiés, des herbes rares et rases mais, par dessus tout, des flaques d’un bleu violet irréel. Chemin faisant, toutes fenêtres ouvertes, une abeille passa par là et piqua Phébus. L’auto s’arrêta aussi sec. La piqûre était mordante. Tout arrêté auprès d’un champ de lavande, le père de Phébus fit descendre son fils de la voiture. Sa mère, qui s’y connaissait un peu, s’extirpa elle aussi du véhicule, alla ramasser une gerbe de tiges de lavande, contourna la voiture pour… C’est alors qu’un autre véhicule arriva, déboîta au dernier moment pour les éviter, avant de poursuivre rageusement sa route dans un nuage de poussière. Ce faisant, la maman de Phébus parvint tout près de lui, frotta vigoureusement la piqûre à l’aide de son bouquet de lavande, tandis que dans l’autre voiture filante se trouvait une jeune fille, Emma, ballottée entre son père et sa mère tout prêts de divorcer, forcée à traverser ces « déserts » (la vie familiale l’était déjà, désertique, à ce moment là) plein de bleu… lavande ! N’empêche que quelques kilomètres plus loin, la voiture de son paternel donna des signes de faiblesse. Et, à perte de vue, ces étendues bleutées à l’odeur entêtante.
Sur le bord de la route, Phébus, frictionné avec force et rigueur par sa maman, fut bientôt en mesure de reprendre ses esprits. Il regagna le siège passager à l’arrière, son père mit le contact et sa mère posa un regard aimant sur son fils.
Emma n’en pouvait plus. Tout semblait se liguer contre elle. Enfin, le croyait-elle. La tête de son père sous le capot fumant n’était pas de bon augure. Et, tout autour d’elle, ce bleu resplendissant, les stridulations des cigales à la rendre folle, ce soleil implacable, la faim, la fatigue, la soif… Alors que son père s’échinait à comprendre ce qui n’allait pas avec son moteur, Emma eut juste le temps de voir passer auprès d’eux un autre véhicule dont l’allure sembla ralentir à l’approche. Elle constata qu’à l’arrière de ce véhicule, qui filait paisiblement devant eux, se trouvait un garçon au doux sourire. Un sourire dont elle ne pût décrire exactement la teneur.
Le père de Phébus roulait, la brise fraîche caressait le visage de son fils. Une abeille vint se poser sur sa main et repartit. Sur la main d’Emma, aucune abeille vint se poser

Que devons-nous déduire de cette histoire ? Qu’à la faveur d’une rencontre, certes douloureuse avec la lavande par le biais de l’abeille, Phébus a conservé un souvenir heureux alors qu’Emma, globalement, a associé cet instant de sa vie à quelque chose de désagréable. Il a été, pour l’un comme pour l’autre, question de synesthésie. Laquelle s’est ancrée par le truchement d’une émotion particulière liée à une stimulation olfactive précise. De plus, ce qui dépasse le seul cadre stimulus/réponse, c’est que là où personne ne s’est préoccupé du mal-être d’Emma, le jeune Phébus fut, lui, entouré et choyé, ce qui a renforcé l’ancrage affectif.
Aujourd’hui, lorsqu’il arrive à Phébus de sentir l’odeur de la lavande, c’est le visage de sa mère qui retraverse sa mémoire, tandis que pour Emma, nulle douce quiétude mais bien plutôt un sentiment de suffocation et de chaleur, additionné du crissement des cigales. A travers cette histoire, la lavande n’y est, objectivement, pour rien. Seule la relation affective ainsi qu’un ensemble de circonstances ont concouru à en faire une odeur aimée pour Phébus et détestée pour Emma. C’est ce rapport affectif entretenu avec telle ou telle odeur que l’olfactothérapie cherche à mettre en évidence là où l’aromachologie étudie davantage l’impact des odeurs sur la psyché humaine, encore qu’il faille veiller, même à travers l’aromachologie, à ne rien systématiser car aucune odeur n’est intégralement bonne ou mauvaise. C’est le souvenir de notre rencontre avec chacune qui fait qu’une partie du cerveau (le cerveau limbique entre autres, siège des émotions et de l’olfaction) catégorise telle odeur en bonne ou mauvaise selon qu’elle aura été liée à une émotion négative ou positive.
Est-ce à dire qu’il est toujours question de synesthésie ? Je ne le pense pas et c’est ce que la partie suivante va tenter d’expliquer.

D’un point de vue… D’un point de vue quoi ?

En tant qu’êtres humains, nous sommes assujettis à des cycles. Nous pouvons distinguer des cycles internes (circulation sanguine, amplitude respiratoire, etc.) et des cycles externes qui ne dépendent pas de nous (l’alternance jour/nuit, le rythme des saisons, les révolutions planétaires…).
Ces cycles, qu’ils soient internes ou externes, sont plus ou moins bien rodés et ne sont en aucun cas dictées par des lois infaillibles. On l’observe bien assez avec la végétation fort précoce en ce début d’année 2014. Si, grosso modo, les printemps se succèdent et se ressemblent, il y a parfois des bugs dans la matrice qui sont susceptibles de perturber peu ou prou une organisation et donc un être vivant. Ajoutons à cela des influences d’ordre électro-magnétique, énergétique, élémental, etc. Nous sommes tous plus ou moins disposés (ou indisposés) en fonction des saisons, des moments de la journée, du passage de certaines planètes dans telle constellation du zodiaque, d’une météo trop sèche ou, au contraire, trop humide, etc. Et, pour couronner le tout, il en va du rapport affectif que nous entretenons avec telle saison, tel moment de la journée, telle planète, tel élément, telle manifestation météorologique… Tous ces « ingrédients » déterminent, en s’associant et en interagissant les uns avec les autres, un continuum qui, selon nos propres dispositions/indispositions, va faire en sorte de nous placer en bonne ou mauvaise posture, nous faisant passer les uns et les autres par des hauts et des bas, chacun selon son propre rythme du fait de notre unicité.
Ainsi, comment s’étonner que certaines personnes guérissent plus rapidement que d’autres alors que la même médication aura été employée pour une même affection, aussi bien chez les uns que chez les autres ? Est-ce à dire que le médicament (au sens large du terme) est fonctionnel chez certains et moins chez d’autres ? Rappelons-nous le rapport qu’entretiennent Phébus et Emma avec la lavande. Pensez-vous que les propriétés thérapeutiques de l’huile essentielle de lavande, fort nombreuses au demeurant, puissent avoir la moindre chance d’avoir une action positive chez Emma ?
Nous y voilà. Dans quelle mesure l’emploi d’huiles essentielles aux odeurs aimées peut être plus efficace que celui d’huiles essentielles aux odeurs non aimées, à propriétés thérapeutiques égales ? C’est la prise en compte de cette différence qui, je le pense, aura un impact net sur la rapidité avec laquelle le processus de guérison s’enclenchera, ce qui lui permettra de parvenir à son terme plus rapidement.
Bien entendu, le seul rapport affectif entretenu avec les arômes ne peut, à lui seul, tout expliquer, cela serait bien trop simple… Le rythme des journées et celui des saisons doit également être pris en compte (j’abandonne la question des mélothésies planétaires aux spécialistes auxquels je pose cette question : pourrait-on concevoir une aromathérapie astrologique ?)
Nous savons que des huiles essentielles sont négativantes (elles apportent des électrons) alors que d’autres sont positivantes (elles capturent les électrons). Comme la vie diurne équivaut à une phase d’usure et d’oxydation des cellules et la vie nocturne à la régénération de ces mêmes cellules. De fait, on utilisera les huiles essentielles positivantes le matin et au cours de la journée alors que les huiles essentielles négativantes trouveront le meilleur emploi en fin de journée ainsi qu’au moment du coucher. Et on évitera de faire l’inverse au risque d’être apathique durant la journée et surexcité le soir venu, ce qui ne serait guère favorable à un sommeil profond et réparateur.
Le rythme saisonnier, nous l’avons souligné, a également une implication sur le choix de telle ou telle huile essentielle. Par exemple, l’été est une saison propice à une oxydation plus importante des cellules. On pourra donc contrecarrer cela à l’aide d’huiles essentielles anti-oxydantes et rafraîchissantes. De même, on évitera les huiles essentielles de nature ignée (sarriette, thym, cannelle) par un chaud temps d’été alors qu’elles seront beaucoup plus adaptées par temps hivernal de par leur propriétés échauffantes.

Conclusion

C’est donc pour l’ensemble de ces raisons (il en existe d’autres) qu’il n’est pas utile mais surtout contre-productif de systématiser l’emploi d’une huile essentielle indépendamment de la notion de cycle. De même qu’il existerait des huiles essentielles du matin, il existerait des huiles essentielles du soir. Ainsi que des huiles printanières, d’autres automnales… C’est pourquoi on ne peut faire l’usage d’une huile essentielle particulière sans prendre en compte la période de la journée et de l’année dans laquelle on se situe.
Cela explique, je pense, l’absence de recettes standardisées et immuables dans mon premier livre. Chaque protocole que j’élabore tente, avant tout, de prendre en considération l’ensemble de ces dimensions (ce qui n’a rien de simple, je dois bien l’avouer). En fonction des personnes, je n’indique pas nécessairement la même huile pour une affection identique. Voilà pourquoi je ne suis pas un adepte du « tout systématique ».
Ceci n’est qu’une ébauche d’aromathérapie bio-rythmique, il reste encore beaucoup à chercher et à comprendre dans ce domaine.

© Books of Dante – 2014

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L’huile essentielle de laurier noble

Laurier noble

Arbre sacré lié à l’histoire d’Apollon et de Daphné, le laurier a été depuis très longtemps reconnu comme un arbre d’immortalité, mais également comme un symbole de triomphe, de gloire et de victoire (1). En cela, on se remémorera la fameuse couronne de laurier dont on ornait le chef des généraux antiques ainsi que celui des poètes. De même, les médecins nouvellement promus recevaient une couronne de baies de laurier : bacca laurea, expression que l’on retrouve encore de nos jours dans le nom du diplôme de fin d’études secondaires, le baccalauréat. Symbole de paix à l’instar de l’olivier, il est réputé protéger de la foudre (à ce titre, il est utile d’indiquer que c’est un arbre sur lequel la foudre jamais ne s’abat…).

Si son aire d’origine concerne l’Asie mineure, le laurier s’est, par la suite, déployé à tout le bassin méditerranéen où il est encore actuellement cultivé (Croatie, Albanie, Maroc…) mais également dans d’autres points du globe : Amérique centrale, Amérique du sud, Inde, etc.

Arbre de petite taille, il peut lui arriver de grimper à près de 10 m de hauteur. Ses tiges ligneuses et robustes portent les fameuses feuilles en forme de fer de lance, coriaces et vernissées sur la face supérieure, à l’odeur aromatique caractéristique, lesquelles entrent dans la composition du fameux « bouquet garni » si cher aux cordons bleus.

A l’heure actuelle, il est plus que négligé d’un point de vue de ses usages thérapeutiques, il a été, à tort, relégué à la cuisine, comme simple condiment, en compagnie du persil qui a lui aussi subi la même disgrâce. Comme l’indiquait Paul-Victor Fournier dans son Dictionnaire des plantes médicinales et vénéneuses de France, le laurier « est descendu de l’officine à la cuisine », chose que beaucoup d’auteurs contemporains auront remarqué. Pourtant il est riche de propriétés et de vertus.


  1. De par son caractère semper virens, il possède, à l’instar du cyprès et de l’if, une symbolique d’immortalité. Et ce n’est pas pour rien que les Romains en firent un symbole de gloire. Sans doute afin de chercher à pérenniser la grandeur de Rome…

Huile essentielle

Extraite des feuilles par distillation à la vapeur d’eau, l’huile essentielle de laurier noble est un liquide mobile incolore ou jaune très pâle. Son parfum, aux notes épicées, est frais et puissant, en raison de la présence d’eucalyptol (ou 1-8 cinéole) à hauteur de 35 à 45 %.
Le rendement est très variable, compris entre 1 et 4 % mais il peut doubler en fonction de la saison à laquelle les feuilles sont récoltées.
Jusqu’à la fin du XIX ème siècle, on distillait les baies pour ne se préoccuper que des feuilles par la suite, quand bien même l’huile essentielle extraite des baies présentait des propriétés bien plus puissantes encore.

Propriétés thérapeutiques

-Anti-infectieuse (antibactérienne, antifongique, antivirale), antinévralgique, antalgique, anti-inflammatoire, décontractante musculaire, antispasmodique, mucolytique, expectorante, anticatarrhale, carminative, digestive, équilibrante du système nerveux sympathique et parasympathique, immunostimulante, tonique, anti-oxydante, insectifuge, tonifiante du cuir chevelu, stimulante capillaire

Usages thérapeutiques

-Troubles de la sphère respiratoire : bronchite, sinusite, rhinite, toux…
-Maladies virales : grippe, rougeole, varicelle, herpès labial, hépatite, entérocolite
-Maladies fongiques : mycoses cutanées, unguéales, gynécologiques et digestives
-Troubles de la sphère gastro-intestinale : inappétence, dyspepsie, colite, flatulence, putréfaction et fermentation gastro-intestinale
-Troubles circulatoires : jambes lourdes, mauvaise circulation sanguine
-Troubles de la sphère génito-urinaire : énurésie, incontinence, prostatite
-Troubles bucco-dentaires : gingivite, stomatite, aphte, odontalgie, parodontose
-Troubles cutanés : acné, psoriasis, escarres, ulcères variqueux, nécrose, gangrène
-Troubles articulaires et musculaires : arthrite, polyarthrite, rhumatisme, névrite, hématome, bleu, coup, choc, crampe musculaire, contracture musculaire, lumbago, entorse
-Action sur la sphère psycho-émotionnelle : anxiété, peur, dépression, déprime, asthénie, trouble de l’humeur
-Alopécie, cheveux ternes

Propriétés psycho-émotionnelles

-Donne confiance à ceux qui sous-estiment leurs capacités intellectuelles ou qui ont des difficultés à s’exprimer verbalement.
-Renforce la capacité de concentration et la mémoire.
-Manque de confiance en soi, peur de parler en public, trac, timidité, en cas d’examen oral et/ou écrit, de compétition sportive, d’entretien d’embauche ; développe le courage pour affronter une épreuve, aide à dépasser ses limites, apporte la force du vainqueur, amène la réussite.

Modes d’emploi

-Voie cutanée diluée (5 % pour le visage, 20 % pour le corps)
-Voie orale diluée
-Diffusion atmosphérique
-Inhalation sèche et humide

Précautions d’emploi, contre-indications et autres remarques

-L’huile essentielle de laurier noble n’est réservée qu’à l’adulte, et encore, à faibles doses et sur de courtes périodes, car elle peut induire une action narcotique. On en évitera l’emploi chez la femme enceinte et allaitante.
-Si elle est utilisée pure sur la peau, des irritations sont possibles, ainsi qu’une sensibilisation de type allergique.
-Des études japonaises cherchent à démontrer l’action de l’eucalyptol sur le cancer.

© Books of Dante – 2014

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Animaux-totems & Roue-médecine : nouvel extrait !

Bonjour à tous :-)

Je profite de ce petit post pour remercier toutes les personnes qui m’ont fait confiance en achetant mon dernier petit livre. Il vous a plu ? Parlez-en autour de vous, le Grand Esprit vous le rendra. Et, pour ceux qui ne l’ont toujours pas, un petit extrait inédit portant sur l’un des animaux sacrés pour bien des tribus amérindiennes, l’Oiseau-Tonnerre :

thunderbird

Bien plus difficile à appréhender que le Bison Blanc, celui que l’on désigne sous le nom d’Oiseau-Tonnerre est reconnu par de nombreuses tribus amérindiennes. Celui que les Sioux nomment Wakinyan trouve son origine à travers l’Oiseau-Tonnerre originel, le Wakinyan Tanka (autrement dit, le Grand Oiseau-Tonnerre) de l’œuf duquel de petits wakinyans seraient issus. Il réside à l’Ouest, là où le soleil se couche. Il est censé protéger « la Terre et la végétation contre la sécheresse et la mort » en apportant les pluies. Il semble être l’émanation de Wakan Tanka, le Grand Esprit, ainsi que son messager. Enveloppé d’un écrin de nuages, ses yeux produisent les éclairs et le claquement de ses ailes, le tonnerre. En bien des façons, il apparaît comme un justicier apportant la lumière. C’est un maître du chaos, ce désordre nécessaire. C’est un être difficile à approcher, comme s’il ne permettait à personne de le considérer dans son intégrité. C’est la raison pour laquelle les visions et les rêves dans lesquels il apparaît le dépeignent toujours de façon partielle, parce que « celui qui verrait un Oiseau-Tonnerre tout entier […] n’y survivrait sans doute pas ». Écoutons maintenant ce qu’en dit Archie Fire : « Les Oiseaux-Tonnerre sont différents des autres êtres surnaturels. Ils n’ont pas de corps, mais des serres puissantes. Ils n’ont pas d’yeux, mais un de ces yeux manquants darde des éclairs. Ils n’ont pas de tête, mais un énorme bec. Ils n’ont pas de bouche, mais de cette bouche absente sort la voix du grand Wakinyan […]. C’est un concept difficile à saisir, même pour un Indien ». Portrait composite et paradoxal qui rend bien compte, à l’évidence, du caractère farouche de l’Oiseau-Tonnerre dont la fugacité n’a d’égale que sa capacité à ne jamais se révéler dans son entier.

© Books of Dante – 2014

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Les huiles essentielles à cétones

Plantes à cétones

Déjà, alors que nous abordions les huiles essentielles à phénols, nous avions levé un sourcil. Aujourd’hui, à travers le sujet qui nous occupe, il est tout préférable de tiquer. En effet, parce que dans le monde de l’aromathérapie, les cétones se trouvent être les molécules les plus délicates à manier en raison du potentiel toxique qui les habite. Bien entendu, il ne s’agira pas de les condamner mais de rendre compte de cet aspect qui est relatif d’une huile essentielle à une autre.

Fort nombreuses, les cétones élisent domicile dans diverses familles botaniques (Astéracées, Lamiacées, Cistacées, Myrtacées…). Les huiles essentielles qu’on en extrait contiennent parfois d’importantes quantités de cétones, bien que cela n’indique pas forcément que de telles huiles essentielles seraient plus toxiques que d’autres qui en contiendraient moins. Cela s’explique par le fait que toutes les cétones ne sont pas exactement dotées de la même dangerosité. Par exemple, l’huile essentielle d’aneth, contenant 30 à 45 % de carvone, présente moins de risque qu’une huile essentielle de romarin officinal à camphre, dans laquelle on ne trouve seulement que 15 à 25 % de camphre. Il n’est pas uniquement question de quantité mais aussi de la nature de la cétone considérée (de même qu’il existe des cétones agressives dites monoterpéniques, on rencontre des cétones gentilles dites sesquiterpéniques). Si le carvone, dont nous venons de parler, est moins problématique, il demeure pourtant que certaines cétones comme le camphre (ou bornéone), la thujone, le pinocamphone, la pulégone, etc. sont des molécules qu’il convient de bien connaître avant toute utilisation car c’est la rigoureuse connaissance d’un produit qui permettra d’en tirer profit au mieux sans tomber dans certains pièges peu recommandables.

La toxicité des cétones est donc affaire de relativité. Elle tient à plusieurs facteurs : la nature de la cétone, sa concentration dans l’huile essentielle, les doses employées et leur périodicité, la voie d’administration, le seuil de tolérance du patient, la nature même du patient.
Par exemple, pour une même huile, on considère que la voie orale est plus risquée qu’une application cutanée. Par ailleurs, en ce qui concerne la voie orale, la toxicité est inégale d’une cétone à l’autre comme le suggèrent les données suivantes :

++++ : lavande stoechade, menthe pouliot, sauge officinale, hysope officinale
+++ : romarin officinal à camphre, menthe poivrée, menthe des champs, eucalyptus mentholé
++ : hélichryse d’Italie, romarin officinal à verbénone, carvi, lavande aspic
+ : aneth, menthe verte

Nous avons parlé des dangers liés à l’emploi de telles huiles essentielles. Précisons lesquels. Tout d’abord, certaines cétones sont neurotoxiques (camphre, thujone, pulégone…), sans compter que cet effet est cumulatif dans le temps. Le processus d’intoxication est le suivant : dysfonctionnement neuronique => excitation => stupéfaction => dépression => crise clonique => coma (éventuellement suivi d’un décès). Ensuite, certaines huiles essentielles à cétones sont abortives (sauge officinale, hysope officinale, thuya occidental…), elles traversent la barrière placentaire et peuvent grandement endommager le fœtus.
Aussi, les femmes enceintes et celles qui allaitent, les bébés, les enfants ainsi que les personnes neurologiquement fragiles se priveront de l’emploi d’huiles essentielles à cétones.
Cependant, il n’appartient pas au premier venu de se procurer aisément ces huiles essentielles puisque un certain nombre d’entre elles entre dans la liste des huiles essentielles placées sous monopole pharmaceutique (cf. JO n° 182 du 8 août 2007).

Venons-en maintenant aux propriétés thérapeutiques générales des huiles essentielles à cétones :

  • Négativantes
  • Action sur le système nerveux central : stimulantes à faibles doses
  • Action sur la vésicule biliaire : cholagogues et cholérétiques
  • Anti-infectieuses (moins puissantes que les phénols) : antibactériennes, antifongiques, mais surtout antivirales
  • Antiparasitaires
  • Mucolytiques (elles permettent de drainer le mucus excessif hors de l’organisme)
  • Lipolytiques (se dit d’une substance qui a la propriété de dissoudre les corps gras lors de la digestion, Wikipédia)
  • Désclérosantes et cicatrisantes

Comme toujours, il existe des spécificités. Par exemple, l’huile essentielle de romarin officinal à verbénone est un bon équilibrant endocrinien tandis que celle de sauge officinale est antisudorifique.

Liste (non exhaustive) des huiles essentielles à cétones : aneth (30 à 45 %), carvi (45 à 65 %), ciste ladanifère (5 à 10 %), coriandre (4 à 6 %), curcuma (65 %), eucalyptus mentholé (35 à 40 %), eucalyptus à cryptone (6 %), fenouil doux (3 à 5 %), géranium bourbon (6 à 9 %), hélichryse d’Italie (10 à 15 %), hysope officinale (50 %), lavande aspic (10 à 15 %), lavande stoechade (75 %), lavandin abrial (7 à 11 %), lavandin grosso (6 à 8 %), lavandin super (3 à 7 %), menthe des champs (30 %), menthe poivrée (32 %), menthe pouliot (75 à 80 %, parfois 90 %), menthe verte (45 à 70 %), romarin officinal à camphre (15 à 20 %), romarin officinal à cinéole (5 à 10 %), romarin officinal à verbénone (10 à 15 %), sauge officinale (60 à 70 %), thuya occidental (70 %).

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