La méthode du Docteur Bach

Les élixirs floraux, qu’est-ce que c’est ?

Ce sont de très fortes dilutions dans l’alcool de macérations de plantes. Le docteur Edward Bach a mis au point ces remèdes qui sont aujourd’hui au nombre de 39. Ils sont, pour la plupart, fabriqués à base de fleurs mais aussi de bourgeons (Chestnut Bud) alors que d’autres ne sont pas des élixirs végétaux (Rock Water).
Il serait bon d’utiliser le terme de « leibothérapie » (du grec leibo, « goutte ») dès lors qu’on parle d’élixirs qui ne sont pas forcément floraux (il existe des élixirs animaux, marins ou autres).
Cette thérapie repose sur le fait de se soigner en déposant 2 à 3 gouttes d’élixir sous la langue ou bien diluées dans un verre d’eau et cela 3 à 4 fois par jour pendant une cure d’une durée assez longue.

Ce n’est pas un médicament et ça soigne

Conçus par un médecin, ces élixirs ne sont pas considérés comme des médicaments. De plus, l’ensemble des sensations sur lesquelles ils sont censés agir (la peur, l’incertitude, etc.) ne sont pas répertoriées comme maladies par la médecine conventionnelle. C’est une méthode fort répandue dans les pays anglo-saxons et elle se développe petit à petit dans les pays francophones. De nombreux témoignages de leur efficacité (y compris sur les enfants et sur les animaux) leur donne crédit.

Qui est le Docteur Bach ?

Il est né en 1886, a fait des études de médecine et s’est spécialisé en chirurgie et en immunologie. En 1919, il entre à l’hôpital homéopathique de Londres. Et c’est cela qui va mener Bach à l’élaboration de ses élixirs.
Ici, il est nécessaire de préciser les trois règles majeures de l’homéopathie mises en œuvre par Samuel Hahnemann :

  • Règle n° 1 : un remède est efficace si il a la capacité de reproduire efficacement la maladie sur un sujet sain.
  • Règle n° 2 : une forte dilution : les remèdes qui imitent une maladie sont hautement toxiques. Hahnemann montre que ces remèdes, s’ils sont fortement dilués, agissent avec davantage d’efficacité tout en perdant leur toxicité.
  • Règle n°3  : une dynamisation : en secouant un remède au moment de sa dilution, on le rend plus efficace et on évite les effets secondaires.

Plus tard, le Docteur Bach reprendra ces trois règles en mettant au point sa propre méthode :

  • Choisir les plantes en fonction de leur langage ou de leur signature.
  • Mettre en œuvre plusieurs niveaux de dilution.
  • Dynamiser les dilutions en les exposant aux rayons du soleil.

Bach note une chose importante : « Ce que nous nommons maladie est une manifestation ultime produite dans le corps, le résultat final des forces profondes agissant à long terme. » Une personnalité sans conflit serait immunisée contre la maladie. La peur, la lassitude, la résignation abaissent les défenses naturelles de l’organisme. Par conséquent, pour envisager une guérison, il faut reconnaître l’élément perturbant (émotion, état négatif, etc.).

A la recherche des fleurs

Bach recherche des fleurs simples en correspondance avec la « médecine des signatures » à l’origine du « similia similibus curentur » de l’homéopathie (cf. la règle n° 1). Depuis longtemps, on a remarqué que beaucoup de plantes possédaient des « particularités » qui entraient en correspondance (en écho) avec certaines parties du corps humain. Exemples :

  • La pulmonaire possède des feuilles qui ressemblent de par leur forme aux poumons humains. Elle soigne des problèmes respiratoires.
  • Le saule, qui baigne constamment ses racines dans l’eau, est préconisé en cas de rhumatismes. Étant donné que les rhumatisants craignent par-dessus tout l’humidité, quoi de mieux que de soigner les rhumatismes avec une plante qui ne craint pas l’humidité.

Cette méthode a été théorisée par Paracelse. Depuis, de nombreuses propriétés médicinales de plantes par rapport aux signatures ont été prouvées de façon scientifique.

La fabrication des élixirs

Bach abandonne rapidement sa carrière de praticien pour s’adonner à la recherche. Il veut tendre à la simplicité avant tout. Il cueille des fleurs au moment de leur floraison maximale et les fait macérer dans un bol d’eau au soleil. Ensuite, il stabilise avec de l’alcool lequel joue également le rôle de conservateur. Puis, il dilue ce mélange avec davantage d’alcool. C’est une méthode qui allie les principes de l’infusion avec ceux de la dilution et de la dynamisation homéopathiques. Bach découvre douze fleurs. Plus tard, il ajoute deux autres remèdes : Rock Water (eau de source dynamisée) et Rescue (composé de cinq fleurs et destiné aux situations d’urgence).
Le Docteur Bach n’est pas un illuminé mais un médecin reconnu par ses pairs. Son œuvre achevée, il meurt en 1936.

Pourquoi des plantes ?

Le corps humain n’a pas l’habitude des molécules de synthèse : il ne reconnaît que les éléments naturels. L’organisme est incapable d’éliminer tous les principes actifs qui pourront provoquer effets secondaires à répétition et maladies iatrogènes qu’on essayera de soigner avec de nouvelles molécules chimiques, etc. Exemple :

  • Les molécules de synthèse bloquent le foie bien souvent.
  • Les plantes sont évacuées sans difficulté et libèrent le foie bien souvent.

Le choix est vite fait.

Vers l’autonomie

Bach propose une méthode part laquelle il montre bien qu’il abandonne l’homéopathie. La grande nouveauté des fleurs de Bach, c’est d’aider à retrouver les idées claires et une capacité d’auto-analyse, ainsi qu’évacuer les tensions à l’origine des affections.

Les successeurs de Bach

A la mort de Bach, on crée le Centre Bach. Le laboratoire anglais Nelson est depuis lors chargé de fabriquer les élixirs Bach Flowers Remedies™. Aujourd’hui, il existe plus de 5000 élixirs différents et tous ne sont pas floraux. Certaines régions du monde ont utilisé des plantes endémiques pour fabriquer des élixirs : on parle maintenant d’élixirs français, américains, sud-africains, australiens, andins et aussi… marins, etc.

© Books of Dante – 2018

Qu’est-ce que la thérapie par les élixirs floraux ?

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Il s’agit d’user d’élixirs floraux dans un but thérapeutique. Les élixirs floraux travaillent sur l’état émotionnel d’une personne et cherchent à le modifier subtilement.

« Ce que nous nommons maladie est une manifestation ultime produite dans le corps, le résultat final des forces profondes agissant à long terme » (1). Selon le Docteur Bach, une personnalité sans conflit se prémunit contre la maladie. « La peur, la lassitude la résignation abaissent les défenses naturelles de l’organisme. Par conséquent, pour envisager une guérison, il faut reconnaître l’élément perturbant » (2).

Bach répartira ses 38 remèdes sur sept groupes d’émotions, primordiales selon lui : la peur, la solitude, le découragement, l’indifférence, l’altruisme, la dépendance et l’incertitude.

Tout le travail du thérapeute repose sur l’identification et la reconnaissance des troubles qui perturbent une personne. Écoute et attention sont donc capitaux afin de mener à bien une analyse. Le demandeur doit, en effet, dessiner un tableau de la situation afin que le thérapeute puisse sélectionner parmi les élixirs dont il dispose (que cela soit les fleurs de Bach strictement dites ou d’autres élixirs floraux) ceux qui seront les plus adaptés à la situation donnée.

De l’adéquation des élixirs à l’état émotionnel d’une personne dépendra l’efficacité des remèdes. On ne saurait utiliser un élixir au hasard, simplement parce qu’il y a de fortes chances pour qu’il ne soit pas adapté. Et un élixir inadapté n’est pas opérationnel.

J’ai pu dire qu’un élixir était une clé et le problème à traiter une serrure à ouvrir et que l’on doit parfois préalablement dégripper. Qu’on utilise une mauvaise clé et il ne se passera rien hormis la frustration possible du patient.

Remettez-vous en à une personne sérieuse susceptible de vous aider à déterminer quels sont pour vous les choix les meilleurs, tant il est vrai qu’il est, à certaines occasion, très difficile d’avoir le retour réflexif sur soi-même qui permette de déterminer ce qui ne va pas en soi.

Dès lors qu’un diagnostic est établi, on opte pour un ou plusieurs élixirs, trois ou quatre la plupart du temps. Il m’arrive d’en indiquer jusqu’à six, mais c’est seulement qu’en de très rares occasions.

Ces élixirs se présentent sous forme liquide : une dilution aqueuse de fleurs dans de l’alcool (du cognac la plupart du temps) titrant entre 20 et 40°, en petits flacons dont la contenance oscille entre 10 et 30 ml. Chaque flacon dispose d’un compte-goutte et c’est grâce à son aide que l’on va pouvoir quantifier les doses quotidiennes. Je considère qu’une dizaine de gouttes de chaque élixir à différents moments de la journée est une quantité suffisante. On peut les répartir comme suit : 5 le matin et 5 le soir, 3 le matin, 3 à midi et 3 le soir ou bien 2 + 2 + 2 + 2 + 2, etc.

En réalité, il s’agit d’adapter les prises à votre emploi du temps ainsi qu’à votre volonté d’emporter avec vous vos flacons sur votre lieu de travail ou non.

A chaque prise, on dépose les gouttes d’élixir directement sous la langue et on les garde en bouche un moment. Au cas où le goût des élixirs ne vous conviendrait pas, vous pouvez tout à fait diluer vos gouttes dans un fond de verre d’eau.

Les fleurs travaillent en douceur mais aussi en profondeur. Souvenez-vous que la haute dilution des élixirs ne leurs permet pas de guérir avec la même rapidité que les huiles essentielles qui, tout au contraire, sont des concentrés de plantes. C’est pourquoi les élixirs nécessitent souvent un emploi au long cours : cinq semaines durant, au moins, avec la possibilité de faire le point après trois semaines de cure, parfois avant, cela dépend de chacun.

On peut, durant une cure, observer des phénomènes d’oubli. Si un jour vous omettez une prise, ne vous affolez pas : ce n’est pas grave. Parfois, on observe un autre phénomène : on éprouve le besoin de ne pas prendre les élixirs pendant un certain nombre de jours, on ne se sent pas attiré par eux pendant ce laps de temps, puis, on y revient. Un autre phénomène encore : vous pourrez être particulièrement attiré par un élixir que par un autre. Si c’est le cas, si cette attirance vous fait du bien, autorisez-vous à user particulièrement de l’élixir qui vous attire davantage puisqu’il y a tout lieu de croire que vous en avez besoin davantage.

Une durée de cinq semaines est une information indicative. Parfois, on peut être amené à utiliser les élixirs uniquement pendant quelques jours afin qu’ils traitent un problème superficiel. Parfois, les prises peuvent être plus longues (6 semaines et plus) : il faut viser plus large parce que l’on peut avoir affaire à des blocages émotionnels profonds et autres comportements figés.

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(1) La guérison par les fleurs, Edward Bach, Le courrier du livre, 1985.

(2) Le guide des fleurs du Docteur Bach, Paul Ferris, Marabout, 2001.

© Books of Dante – 2010