Petit abrégé de pratiques chamaniques

Chaman en transe, Mongolie, 1934

Le texte ci-dessous va exposer les grands domaines d’action du chaman. Nous allons voir en quoi le chaman est un maître du chaos, dans le sens où il est censé démontrer son pouvoir de contrôle sur une situation problématique dont l’amplitude est variable. Les multiples tâches que requièrent ses interventions n’ont pas d’autre but que de rétablir un équilibre brisé. Le chaman n’est en aucun cas un démiurge, le retour à l’équilibre n’est jamais pérenne, l’ambivalence de la Nature (y compris humaine) fait que nous sommes dans l’obligation de jongler, notre existence durant, entre équilibre harmonieux et chaos, ce désordre nécessaire (1).

[En dehors de ses aptitudes chamaniques, le chaman est un homme comme les autres, qui mange, boit et dort. Il lui arrive même de déféquer, dites ! L’imagerie « romantique » (voire romancée) du chaman qui s’abîme H24 dans les mystères de la Vie demande à être nuancée quelque peu…]

PROBLEME

L’intervention du chaman est motivée par un problème dont l’envergure est jugée plus ou moins grave pour, d’une part, menacer un individu particulier (un malade, par exemple), d’autre part la communauté dans son sens le plus général (tribu, clan, etc.). Des problèmes tels qu’une mauvaise récolte menaçant de famine un groupe humain, la disparition d’objets ou d’animaux (des chevaux pour les Amérindiens, précieux aides de chasse), la violation d’un tabou, etc., sont du ressort du chaman.

IDENTIFICATION DE LA CAUSE DU PROBLEME

Les causes peuvent être de deux natures, au moins :

Du domaine du visible : blessure de guerre ou de chasse, fracture accidentelle, etc.
Du domaine de l’invisible :
– par l’intervention d’un esprit ou d’une divinité hostile (l’esprit vole l’âme d’un homme ou le possède, la divinité tourmente cet homme, etc.).
– par l’intervention d’un autre chaman (c’est particulièrement le cas des objets minuscules qu’on va magiquement faire pénétrer dans le corps d’un individu appartenant à une tribu ennemie).

PREPARATION

A ce stade, le chaman va devoir mettre en œuvre les compétences, savoirs, pouvoirs, etc., qui sont les siens. Parmi eux, les plus adéquats à la résolution du problème vont être sélectionnés afin d’échafauder un plan de lutte. Plusieurs moyens sont à sa disposition :

* En cas de perturbation provoquée par un esprit, le chaman peut faire appel aux esprits auxiliaires :
– Totems (animaux, végétaux, minéraux)
– Alliés fixes et/ou temporaires
– Entités (guides, protecteurs, gardiens)
– Divinités

Le chaman va s’allier avec certains d’entre eux en fonction du but à atteindre. Il est même possible qu’il soit amené à voyager (décorporation) dans le monde de l’invisible en cas d’âme enlevée, par exemple.

Extraction de l’objet ensorcelé du corps du malade, si besoin est par succion. Mais également par fumigation (nettoyage des impuretés cause de désordre, autant d’un point de vue physique qu’énergétique).
Appel aux plantes médicinales de la pharmacopée propre à la tribu considérée.
* Techniques divinatoires et augurales.

ACTION

Le chaman va devoir, une fois encore, démontrer son pouvoir de contrôle sur la situation qui pose problème. Le combat s’engage et la lutte se déroule selon différentes modalités. Un combat physique peut avoir lieu en cas de possession d’un individu par un esprit rebelle. Cette lutte s’accompagne parfois de joutes oratoires entre le chaman et l’esprit que l’on souhaite chasser du corps du malade. Écouter l’esprit, le calmer et l’amadouer pourra être utile. Par ailleurs, une offrande qui semble équitable à l’esprit sera consentie par le chaman si nécessaire. Au pire, ce dernier devra en venir à la supplication, à la contrainte, voire à la coercition afin de mettre l’esprit en déroute.
Selon si l’esprit est une âme égarée ou bien un esprit qui en veut (volontairement ou non) à un individu ou à un groupe d’individus pour diverses raisons (vengeance, irrespect, etc.), le modus operandi différera.
Quoi qu’il en soit, le chaman devra s’adapter à l’esprit en présence duquel il se trouve. Cela nécessite de bien connaître sa nature afin de faciliter au mieux la délivrance de l’homme ou du groupe.
Incantations et prières sont souvent employées afin de compléter l’action des plantes médicinales et cela dans un but cathartique.

DENOUEMENT

Par l’entremise du chaman, l’esprit vindicatif renonce à ses projets. Il modifier alors son comportement à l’égard de l’homme, du groupe, etc., qu’il tourmente. Il est alors acculé à la clémence.
En revanche, si le chaman a affaire à une entité autrement plus puissante et moins malléable, un compromis (offrandes, prières régulières) peut être passé entre eux. D’autres exigences sont possibles : la modification d’un comportement humain considéré comme outrageux par l’entité, la divinité, etc.
On parvient donc à une solution qui va ramener la paix et l’harmonie. Le chaman voit donc sa tâche accomplie.

Cependant, si l’esprit n’est pas aussi conciliant et coopératif que dans le cas précédent et que, malgré l’ensemble des suppliques et/ou admonestations adressées par le chaman, l’esprit ne veut toujours rien entendre, le chaman devra en venir à des méthodes autrement plus expéditives. Selon les cas, ces techniques requièrent une hardiesse particulière de la part du chaman. Par exemple, en cas d’âme enlevée, il devra détruire l’esprit hostile et récupérer l’âme, et cela sans danger ni dommage pour l’âme et lui-même, afin de lui faire regagner son propriétaire.
Le bannissement de l’esprit est également possible, de même que l’emprisonnement dans un objet (pot, bouteille, caillou, etc.). A l’extrême, la destruction pure et simple de l’esprit est recommandée. En cela, le chaman s’apparente à ce que l’on nomme par ailleurs un chasseur de démons.

Est-ce à dire que le chaman n’est que cela ? Certes non, il est bien d’autres choses que nous explorerons ensemble dans le second volet de ce dyptique ;)


  1. A ce titre, si un jour un chaman vous assure une guérison durable jusqu’à la fin de vos jours, cela n’en est probablement pas un. Tout au plus n’est-il qu’un vil imposteur… ^^

Petite bibliographie sélective :

-Jeremy Narby & Francis Huxley, Anthologie du chamanisme, Albin Michel, 2009.
-Bertrand Hell, Possession et Chamanisme, Flammarion, 1999.

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Que choisir ? Eau du robinet ou eau en bouteille ?

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Il n’y a pas très longtemps de ça, désireux de me pencher un peu plus sérieusement sur les eaux vendues en grandes surfaces, j’ai été surpris à plus d’un titre. De fil en aiguille, j’en suis venu à m’intéresser plus largement à la qualité de l’eau de boisson en France.

EAU DU ROBINET

A peine sait-on qu’elle est qualifiée de potable. L’emploi d’un terme qui renvoie directement à la capacité d ‘une eau à être bue sans danger pour la santé ne supporte malheureusement pas l’analyse. En effet, en France, l’eau du robinet est buvable mais très certainement pas potable. Pour cela, il faut se poser la question de savoir d’où cette eau peut bien provenir. Que se cache-t-il derrière les tuyaux qui nous en facilitent l’accès ? C’est ce que nous allons maintenant découvrir.

Ce sont des eaux de surface pour la plupart, des eaux de ruissellement qui gagnent les nappes phréatiques après un long parcours dans le sol dont la nature conditionne la qualité de l’eau qui le traverse. Au moins trois raisons font que l’eau du robinet n’est pas une eau potable :

L’agriculture intensive, grande consommatrice de produits chimiques (pesticides, herbicides, engrais, etc.), en répand chaque année près de 100 000 tonnes sur les terres cultivables. Il est donc normal que l’eau se charge de toutes ces substances qu’elle rencontre sur son chemin.
Selon la nature géologique du sol traversé, l’eau n’aura pas la même qualité. Elle deviendra alcaline si elle traverse un massif calcaire alors qu’un socle granitique lui permettra d’être acide. Il n’est donc pas étonnant qu’en France, les meilleures eaux courantes se situent dans le Massif Central, dans les Alpes et les Pyrénées, alors que des bassins calcaires (bassin parisien) fournissent des eaux d’une grande médiocrité.
* Les stations d’épuration lavent les eaux usées pour en extirper les impuretés majeures mais d’autres produits permettant d’en assurer l’asepsie y sont ajoutés (le chlore, pour ne nommer que lui).

Comme nous le voyons, plusieurs facteurs concourent à donner à l’eau un degré de potabilité élevé ou, au contraire, très bas.
Une étude menée en 2002 par Roger Castell et Gérard Joulain a mis en évidence que sur 17 régions française, en moyenne, l’eau d’adduction est alcaline (pH 7,38) et qu’elle présente un potentiel oxydatif beaucoup trop élevé. Seulement deux régions (Limousin, Auvergne) affichent des résultats assez honorables sans être parfaits pour autant.

Devant la piètre qualité de l’eau du robinet, beaucoup de nos contemporains se sont tournés vers les eaux minérales en bouteilles. Comment leurs donner tort ? Alternative intéressante mais qui réserve bien des surprises.

EAU EN BOUTEILLE

Primo, il existe une différence entre une eau x à la source et la même mise en bouteille. Transportée, stockée (parfois n’importe comment), avant d’être vendue au grand public, elle se dénature assez rapidement et ne possède plus exactement les mêmes qualités.

Secundo, toutes les eaux minérales vendues en grandes surfaces ne sont pas prolixes en informations sanitaires fiables. Par exemple, si beaucoup (Volvic, Hépar, Vittel, Evian, etc.) affichent le pH, rares sont celles qui mentionnent deux autres mesures indispensables afin de savoir si l’on a affaire à une eau de qualité ou pas. A ce jour et à ma connaissance, seule l’eau minérale du Mont Roucous mentionne ces informations que sont le pH, le rH2 et la résistivité.

Le pH permet d’indiquer l’acidité ou l’alcalinité d’une solution.
Le rH2 mesure le potentiel oxydo-réducteur d’une solution.
* La résistivité renseigne sur la résistance face aux inductions électro-magnétiques. Plus elle est haute, plus le milieu est résistant, dès qu’elle baisse, elle transforme l’organisme en « passoire ».

Ainsi donc, en l’absence de toute mention sur les étiquettes, mieux vaut s’abstenir. Et pour ne pas donner l’impression que je fais du favoritisme pour Mont Roucous, j’expose en fin de post les valeurs pour d’autres eaux.

Autre information d’importance, ce que l’on appelle le résidu sec qui s’expriment en milligrammes par litre : on fait chauffer un litre d’eau à 180° C et on pèse ce qui reste quand l’eau s’est évaporée, c’est-à-dire les sels minéraux et les oligo-éléments contenus dans ce litre d’eau. On pourrait penser qu’une eau présentant une importante quantité de résidu sec est pourvoyeuse des précieux oligo-éléments et sels minéraux, et donc de santé. Or rien n’est plus faux : sous cette forme, ils sont inassimilables par l’organisme dont ils risquent de favoriser l’encrassement à la longue. La quantité de résidu sec doit être la plus basse possible (on considère qu’au-dessus de 120 mg/l, c’est déjà beaucoup trop).

QUE FAIRE FACE A UN TEL ETAT DES LIEUX ?

On comprendra que quelques rares sources d’excellente qualité ne peuvent, à elles seules, fournir l’eau de boisson indispensable à 65 millions de Français. L’accès à une eau de qualité sans danger pour la santé n’est malheureusement pas l’apanage de tous nos concitoyens. Cependant, quelques solutions sont possibles :

Acheter de l’eau en bouteille dont le pH est inférieur à 7, le rH2 le plus bas possible et la résistivité la plus élevée.
Les contraintes budgétaires des foyers français étant ce qu’elles sont, on peut faire l’acquisition d’une carafe filtrante qui enlève de l’eau du robinet calcaire, chlore et autres métaux lourds, tous de dangereux toxiques pour l’organisme. En revanche, ce type de carafe favorise l’oxydation de l’eau filtrée. Il faudra veiller à corriger le potentiel oxydatif avec du jus de citron ou du vinaigre de cidre, tous deux de puissants anti-oxydants, afin d’en faire une eau convenable.

Comme vous pouvez le constater, les alternatives face à un problème sanitaire majeur au niveau national sont très réduites.

POURQUOI EST-CE IMPORTANT DE BOIRE UNE EAU DE QUALITE ?

Sachant que nous sommes constitués à 60 % d’eau, selon l’eau que nous buvons, nous pouvons être sujets à diverses pathologies. Quand on sait que certaines eaux du robinet contiennent des résidus médicamenteux et autres produits toxiques, on comprendra aisément que boire ce type d’eau contribuera à l’intoxication de l’organisme à plus ou moins longue échéance.

ANNEXE

Les deux tableaux suivants regroupent les informations majeures qui concernent quelques eaux en bouteilles et d’autres issues d’adduction. Je vous laisse en tirer les conclusions qui s’imposent…

Tableau

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Découvrez le potentiel acido-réducteur des huiles essentielles !

Chose promise, chose due ! :)

Après avoir reçu un lot de bandelettes permettant de mesurer le pH, je me suis livré à toute une série d’expérimentations : j’ai mesuré le pH d’une cinquantaine d’huiles essentielles et essences aromatiques relativement courantes et disponibles. Les résultats sont sans appel : toutes sont acides. C’est-à-dire qu’elles présentent un pH compris entre 0 et 7.

Les données chiffrées et l’histogramme présentent clairement ces résultats.

Groupe 1 – pH 3,5 : géranium « Égypte ».

Groupe 2 – pH 3,7 : camomille romaine, cannelle de Ceylan « écorce », hysope couchée.

Groupe 3 – pH 4,5 : sapin baumier, thym vulgaire à linalol.

Groupe 4 – pH 4,6 : clou de girofle, lavande aspic.

Groupe 5 – pH 4,7 : basilic tropical, cardamome, citron, épinette bleue, hélichryse d’Italie, orange douce, petit grain bigarade, ravintsara, romarin officinal à cinéole, sauge sclarée.

Groupe 6 – pH 4,8 : bois de rose, cèdre de l’Atlas, eucalyptus globuleux, litsée, niaouli, palmarosa, romarin officinal à verbénone, thym à feuilles de sarriette.

Groupe 7 – pH 4,9 : citronnelle, curcuma, gingembre officinal, épinette noire, eucalyptus citronné.

Groupe 8 – pH 5 : arbre à thé, cyprès toujours vert, fenouil doux, gaulthérie couchée, laurier noble, marjolaine à coquilles, muscade, patchouli, ravensare, romarin officinal à camphre, sarriette des montagnes, thym vulgaire à thymol.

Groupe 9 – pH 5,3 : menthe poivrée, pin sylvestre, ylang-ylang.

Histogramme

Les 4 forces et la zone d'action des HE

En quoi est-ce si important de savoir que les huiles essentielles ont un pH acide ? Parce qu’elles permettent d’acidifier un terrain biologique alcalin. D’autre part, étant donné que les huiles essentielles sont toutes plus ou moins anti-oxydantes, elles luttent contre l’oxydation des cellules (et contre les fameux radicaux libres par la même occasion). Grâce à ces deux propriétés majeures, les huiles essentielles corrigent un terrain alcalin-oxydé qu’on rencontre bien trop souvent dans notre monde occidental et qui est à l’origine de nombreuses pathologies dégénératives.

Par ailleurs, sachez que d’autres produits dont la simplicité nous les fait trop souvent négliger possèdent ces deux propriétés à l’identique : le vinaigre de cidre, le jus de citron, etc.

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Aromathérapie : propriétés négativantes et positivantes des huiles essentielles

Comme indiqué dans l’article Aromathérapie & Bioélectronique, les huiles essentielles et essences aromatiques présentent deux propriétés particulières. Une huile essentielle négativante apporte des électrons là où une positivante en capture.

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Dans ce petit post synthétique, nous retrouverons les familles moléculaires positivantes et négativantes majeures ainsi que les principales huiles essentielles parmi les plus connues appartenant à l’un ou l’autre groupe.

PROPRIÉTÉ NÉGATIVANTE

Familles moléculaires : aldéhydes monoterpéniques, cétones, esters, sesquiterpènes, coumarines.

Huiles essentielles : citronnelle des Indes, khella, eucalyptus citronné, hélichryse d’Italie, hysope officinale, laurier noble, lavande vraie, lavandin super, verveine citronnée, thuya occidental, achillée de Ligurie…

PROPRIÉTÉ POSITIVANTE

Familles moléculaires : phénols, alcools monoterpéniques, alcools sesquiterpéniques, aldéhydes aromatiques, oxydes, éthers, monoterpènes, acides, lactones.

Huiles essentielles : sapin baumier, bois de rose, estragon, cannelle de Chine, cannelle de Ceylan « écorce », cannelle de Ceylan « feuilles », néroli, coriandre, cyprès toujours vert, palmarosa, eucalyptus globuleux, eucalyptus radié, lavande aspic, livèche officinale, menthe poivrée, myrte commun à cinéole, basilic tropical, épinette noire, ravensare, sarriette des montagnes, thym vulgaire à géraniol, thym vulgaire à linalol…

Voilà qui complétera utilement le post connexe. Par la suite, un autre petit post viendra récapituler le pH d’une cinquantaine d’huiles essentielles et essences différentes.

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Aromathérapie et bioélectronique

La bioélectronique est un concept déjà assez ancien mais dont on parle peu en France malheureusement. Système élaboré par Louis-Claude Vincent, ingénieur hydrologue français, il permet, grâce à plusieurs paramètres mesurables, de déterminer l’état de santé d’un individu.

Premier paramètre : le pH

En mesurant le pH de trois liquides organiques (sang, urine, salive), on peut en indiquer la valeur (acide ou alcaline). Par exemple, pour un individu en bonne santé, les pH sont les suivants :

tableau 1

On observe que le pH sanguin est proche de la neutralité (7,07) bien que très légèrement alcalin. En revanche, urine et salive sont faiblement acides.

Chez un individu présentant un cancer, ces chiffres changent comme nous pouvons le constater dans ce second tableau :

Tableau 2

Le sang s’alcalinise de plus en plus tandis qu’urine et salive s’acidifient et situent leur pH loin des normes observées plus haut. Le sang s’oxyde et se surcharge de toxines alors que l’urine est de moins en moins apte à évacuer les déchets.

Deuxième paramètre : le rH2

Autre échelle de mesure (graduée de 0 à 42), elle détermine l’oxydation (rH2 élevé) ou la réduction (rH2 faible). Chez un individu en bonne santé, le rH2 se situe aux environs de 23-24.

Si l’on porte pH et rH2 sur un graphique, nous obtenons ceci :

Terrains

Abscisses et ordonnées définissent quatre secteurs ici numérotés de 1 à 4.

1 : terrain acide-oxydé
2 : terrain alcalin-oxydé
3 : terrain alcalin-réducteur
4 : terrain acide-réducteur

Chacun de ces quatre terrains se caractérise par sa relative richesse et/ou pauvreté en électrons et en protons.

1 : terrain acide-oxydé : riche en protons, pauvre en électrons
2 : terrain alcalin-oxydé : pauvre en protons et en électrons
3 : terrain alcalin-réducteur : pauvre en protons, riche en électrons
4 : terrain acide-réducteur : riche en protons et en électrons

Chaque terrain représente une forme particulière de perturbation et chacun d’entre eux se voit affublé d’un certain nombre de pathologies spécifiques. Nous n’allons pas nous pencher sur ces quatre terrains mais seulement considérer le terrain alcalin-oxydé puisqu’il est le reflet de la plupart des grandes pathologies galopantes de ces dernières décennies (cancers, scléroses, AVC, infarctus du myocarde, etc.). Ce terrain représente, à l’heure actuelle, le gros problème médical du monde occidental moderne.

Un individu qui se situe en terrain alcalin-oxydé présente une carence en protons ainsi qu’en électrons. Comment cela est-il possible ? L’alimentation et l’environnement de l’être humain occidental sont deux facteurs déterminants bien qu’il en existe plein d’autres qui peuvent avoir une influence sur ce terrain en le faisant évoluer de léger à très lourd (cancer irréversible, par exemple).
Tout d’abord, il est utile de savoir sur quel terrain on se situe mais trop peu de laboratoires français se permettent de mesurer les paramètres dont nous avons parlé plus haut (pH, rH2). Dans le cas d’un terrain alcalin-oxydé, cela signifie que le pH sanguin est trop élevé (alcalin à 7,6 par exemple) alors que salive et urine voient leur pH s’acidifier par rapport aux normes de base.

Comment corriger autant que possible un terrain alcalin-oxydé ? Plusieurs choses peuvent être mises en œuvre. Il est généralement préconisé de supprimer de mauvaises habitudes d’hygiène de vie (alimentation frelatée, sédentarité, antibiotiques, etc.) au profit de nouvelles bien plus bénéfiques à l’organisme (alimentation saine, eau de boisson faiblement minéralisée, etc.).
Parmi l’ensemble de ces méthodes, l’aromathérapie peut être d’une grande aide. Les huiles essentielles, outre leurs nombreuses propriétés, présentent des particularités dont on parle peu. Mais, pour cela, il faut observer au niveau moléculaire ce qu’il se passe. Chaque huile essentielle est une synergie de différentes molécules biochimiques que la cartographie moléculaire a regroupé en grandes familles (phénols, oxydes, cétones, etc.). Ces familles de molécules s’organisent sur la cartographie de la manière suivante :

Cartographie moléculaire

Toutes les molécules situées sur le ½ cercle supérieur sont dites négativantes alors que les autres sont positivantes. La négativation permet l’apport d’électrons alors que la positivation leur capture. Étant donné que le terrain alcalin-oxydé est pauvre en électrons, pourquoi ne pas utiliser des huiles essentielles négativantes pourvoyeuses d’électrons ?
Mais qu’en est-il des protons ? (oui, n’oublions pas que ce terrain alcalin-oxydé est également pauvre en protons). Là encore, les huiles essentielles peuvent intervenir. A l’aide de bandelettes qui permettent de mesurer le pH, nous avons effectué des tests sur un lot donné d’huiles essentielles. Il nous a été permis de constater que le pH de ces huiles essentielles présente des valeurs comprises entre 5 et 7 (pH acide). Grâce aux huiles essentielles, nous allons pouvoir acidifier un terrain alcalin afin de faire baisser cette alcalinité. Or, qu’est donc l’acidification d’un terrain sinon l’apport de protons ?

Conclusion : les huiles essentielles peuvent apporter protons et électrons au terrain alcalin-oxydé qui en est fort dépourvu et, par là-même, engager l’individu propre à ce terrain vers un mieux-être.

Sources :

-Jean Valnet, L’aromathérapie.
-Michel Odoul & Elske Miles, La phyto-énergétique.
-Pierre Franchomme & Daniel Pénoël, L’aromathérapie exactement.
-Roger Castell, La bioélectronique Vincent.

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Coca-cola en Inde : une énième répétition de l’Histoire

Sous couvert d’investissements, la célèbre marque s’est implantée en Inde. L’idée fut assez bien accueillie par les Indiens, voyant là une manne tomber du ciel. Hélas, le revers de la médaille, c’est que la firme pompe allégrement l’eau des Indiens, asséchant les nappes phréatiques, rejetant les eaux usées dans la Nature, ce qui, immanquablement provoque des dégâts.
De nombreuses manifestations ont eu lieu en Inde afin de s’indigner et de se révolter contre cet état de fait. Malheureusement, elles ont été durement réprimées par le gouvernement indien qui a lui-même été à l’origine de la pénétration du ver dans la pomme.

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Cet impérialisme économique doublé de terreur n’est pas sans évoquer un certain colonialisme marchand… Il rappelle très étrangement ce qu’il se passa dans les îles Moluques il y a quatre siècle déjà. C’est un épisode de l’histoire que j’ai déjà relayé dans un de mes livres et dont je place ici un extrait :

Les îles Moluques – un archipel de plus de 600 îles à proximité de l’Indonésie – ont attiré très tôt, dès le XVI ème siècle, les différentes puissances européennes dont les Portugais, propriétaires des îles jusqu’en 1605 avant de s’en faire déloger par les Hollandais, guerre économique oblige ! Afin de s’arroger le monopole commercial du clou de girofle, les Hollandais procédèrent à la destruction de l’ensemble des girofliers poussant sur les îles Moluques et constituèrent une réserve bien gardée tout en punissant de mort quiconque chercherait à en dérober un plant ! Bref, une terreur politico-économique se mit en place durant le XVII ème siècle, à tel point que l’ensemble des girofliers de l’île de Ternate seront détruits. Dans le même temps, on constata qu’un certain nombre d’épidémies inconnues jusqu’alors ravagèrent la population. Bien entendu, il est fort peu probable que les Hollandais mirent cela sur le compte de la disparition des girofliers dans cette partie de l’archipel, et pourtant…

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En 1979, un lecteur hollandais du Docteur Valnet lui écrit ceci : « L’une des plus grandes épidémies des îles Moluques, au XVII ème siècle, était les Hollandais eux-mêmes car ils ne détruisirent pas seulement les arbres de Ternate mais aussi toute la population d’autres îles de l’archipel, suspecte de négocier avec les Portugais. Il y a donc bien longtemps que les problèmes de santé sont liés à l’écologie elle-même dépendante des conditions politico-économiques ».

D’hier à aujourd’hui, le scénario n’a guère changé : une puissance économique envahissante, une ressource naturelle à exploiter, enfin des dommages collatéraux (déforestation, pollution, misère, répression, etc., la liste est longue) dont la grande puissance se moque la plupart du temps.

Et dire que le slogan de la firme en 2007 était : Make every drop count ! Trop drôle.

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Flore magique et astrologique de l’Antiquité, Guy Ducourthial

L’été dernier, j’ai découvert ce livre dans la librairie médiévale de Provins (et ouais, il y a une librairie médiévale dans la ville de la rose ^^). On peut m’objecter que le titre de l’ouvrage du jour n’a rien de médiéval. Mais tel n’est pas le sujet.

Ce riche travail aura sans doute occasionné à son auteur bien des recherches ainsi que de multiples lectures (en attestent les 30 pages de bibliographie), et mis à l’épreuve un esprit de synthèse considérable afin de faire tenir dans un tout cohérent les écrits de Dioscoride, de Pline l’Ancien, de Homère ainsi que l’ensemble des manuscrits antiques anonymes. De ce travail titanesque est né ce livre :

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Comme son nom l’indique, l’ouvrage aborde deux thèmes majeurs : les plantes magiques et les plantes astrologiques durant l’Antiquité grecque.

MAGIE : les principales pratiques magiques (cueillette, préparation, emploi) des plantes sont abordées. Au détour d’un chemin ou d’une prairie solitaire, on rencontrera sans doute Hécate ou Médée…

1
Tandis que la pivoine est régie par la Lune…

ASTROLOGIE : les plantes liées aux 7 planètes et aux 12 constellations du zodiaque occupent une large place. Ces plantes, abordées d’un point de vue médicinal et magique, posent toutefois quelque difficulté : l’identification des végétaux en raison de la brièveté des descriptions livrées par les anciens manuscrits (1). On peut parfois s’interroger sur l’identité d’une plante et émettre des hypothèses que l’auteur étaie en explicitant les raisons de ses choix. Cependant, et Ducourthial en a bien conscience, on reste parfois dans le domaine de l’improbable.

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… l’épiaire officinale est placée sous le haut patronage de la Balance

Cet ouvrage n’est pas d’un abord simple, ça n’est pas une œuvre de vulgarisation. Il s’apparente davantage à une thèse, si riche qu’on ne peut en épuiser la substance en une seule lecture. Je le recommande plus particulièrement aux personnes férues d’ésotérisme et de botanique.

Seul point d’ombre : ce livre ne contient aucune illustration. Depuis, l’auteur y a remédié puisqu’on trouve sur ce site des gravures représentant la plupart des plantes rencontrées au fil de l’ouvrage.


  1. C’est, par exemple, le cas du Môlu dont l’identification est tout aussi épineuse que celle du Soma des Aryens (Rig-Véda).

Belin, 2003.
ISBN : 978-2701132860
Prix : 34,50 €

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Aromathérapie et Médecine traditionnelle chinoise

Il y a quelques mois de ça, j’ai évoqué le cas d’un petit livre (Serge Hernicot, Les huiles essentielles énergétiques) dont j’ai fait la chronique dans la bibliothèque.
Serge Hernicot, sinologue et acupuncteur de son état, connaît donc très bien la médecine traditionnelle chinoise. Il s’est inspiré des cinq éléments que sont le Feu, le Bois, la Terre, l’Eau et le Métal. Ce sont ces mêmes éléments qu’on utilise dans le cadre du Feng-Shui. Ainsi, à chacun de ces cinq éléments correspond une couleur :

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Mais chaque élément est aussi lié à une saveur :

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Serge Hernicot a eu l’idée de goûter les huiles essentielles afin de déterminer leur(s) saveur(s). Ainsi, une huile essentielle amère dépend-elle du principe du Feu. C’est le cas de l’huile essentielle de cèdre de l’Atlas (Cedrus atlantica).

D’autres thérapeutes, Michel Odoul et Elske Miles, ont eu l’idée, de leur côté, d’associer des huiles essentielles aux méridiens que comporte le corps humain et ont porté leurs efforts sur les dix principaux : cinq paires régies chacune par un des cinq éléments de la médecine traditionnelle chinoise :

2

Lors de la lecture de leur ouvrage commun (La phyto-énergétique), on apprend que, par exemple, l’huile essentielle de niaouli (Melaleuca quinquenervia) s’inscrit dans le principe du Métal (couleur blanche et saveur piquante). Mais les huiles essentielles qu’ils abordent n’ont pas été classées au hasard parmi les cinq principes élémentaires propre à la médecine traditionnelle chinoise. C’est un résultat qui est le fruit d’une longue et soucieuse maturation déployée sur pas moins de quinze pages.
Comment en sont-ils arrivés là ? En superposant une cartographie bio-éléctronique des huiles essentielles employées et les cinq éléments, ils ont obtenu ceci :

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Dès lors, selon ce cadre de pensée, chaque huile essentielle peut, de par sa composition moléculaire, être inscrite dans le groupe du Feu, de la Terre, etc.

L’approche de Hernicot et celle d’Odoul et Miles sont intéressantes à plus d’un titre. Cependant, lorsqu’on compare leurs résultats respectifs, on se rend compte qu’ils ne concordent en aucun cas. Par exemple, Odoul et Miles placent l’huile essentielle de basilic tropical (Ocimum basilicum) dans la Terre alors que Hernicot la range dans le Métal. Même chose pour l’huile essentielle de menthe poivrée (Mentha x piperita). D’une part, on lui attribue le Métal, d’autre part le Feu.

On a un problème, là. Et je suis bienheureux d’avoir levé ce lièvre pour vous (^^). Alors, étant donné que nos auteurs se trouvent (bien malgré eux) en désaccord, je vais donc m’atteler à la tâche suivante : goûter toutes les huiles essentielles citées par Odoul et Miles, puis vérifier selon la table de correspondances s’il est possible de corriger cet écueil (ou pas !)

P. S. : vous trouverez dans ce Pdf un tableau de correspondances qui reprend les différents petits tableaux qui émaillent ce post, la liste d’huiles essentielles de Hernicot, ainsi que celle d’Odoul/Miles.

© Books of Dante – 2013

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