Les huiles essentielles et essences à coumarines

Bergamot oranges  on white background

Bien que présentes en très faibles proportions dans un grand nombre de plantes, les coumarines (850 à 1 000 connues) sont des molécules aromatiques très puissantes, la taille n’ayant ici aucun rapport avec leur efficacité comme nous allons pouvoir le constater par la suite. On les trouve dans différentes familles botaniques :

  • Rutacées : bergamote (0,2 à 0,4 %), citron (< 0,5 %), orange douce (< 0,5 %), pamplemousse (< 0,5 %), etc.
  • Lamiacées : mélisse officinale (< 0,5 %), lavande vraie (0,03 à 0,06 %), lavande aspic (0,02 %), lavandin super (0,04 %)…
  • Astéracées : camomille allemande, estragon…
  • Lauracées : cannelle de Ceylan « écorce »

Les deux domaines thérapeutiques de prédilection de ces huiles essentielles et essence sont le système nerveux et le système veineux.

  • Sédatives, hypnotiques, anxiolytiques, antispasmodiques, hypotensives , négativantes, inductrices du sommeil : insomnie, stress, dystonie neuro-végétative, asthénie, dépression, déprime…
  • Décongestionnantes veineuses, anticoagulantes, fluidifiantes du sang : stases veineuses telles que varices, couperose, hémorroïdes, hématomes…
  • Hépatostimulantes
  • Hypothérmisantes
  • Anticonvulsives (une molécule, l’herniarine, contenue dans l’huile essentielle de lavande vraie est à l’étude afin d’en vérifier les propriétés anti-épileptiques…)
  • Antiparasitaires et anti-infectieuses pour certaines d’entre elles
  • Vasodilatatrice, bronchodilatatrice, urétérodilatatrice (khella)

Sachant que la plupart de ces huiles essentielles et essences contiennent aussi des phénols et des monoterpènes, dont nous avons par ailleurs relevé le caractère irritant, on prendra soin de les mêler à une huile végétale avant tout usage cutané. De plus, étant photosensibilisantes, on veillera à ne pas s’exposer au soleil après toute application, de même que par voie interne (même s’il est vrai que c’est alors moins problématique, il est bon de rester prudent).
Pourquoi ? Parce que, comme j’ai déjà eu l’occasion de l’indiquer dans un autre article, les UV et les coumarines ne font pas bon ménage. Cela a pour inconvénient d’activer la mélanogénèse et d’aboutir à un processus carcinogénique. Bien entendu, il est bon de garder à l’esprit que les réactions cutanées sont variables selon la sensibilité de la peau, les doses utilisées, la durée d’exposition solaire, l’intensité des UV, etc. Pour éviter un éventuel problème de photosensibilisation, il est préférable d’appliquer ces huiles essentielles et essences en fin de journée. Étant, pour la plupart, négativantes, elles sont parfaites pour agir à ce moment là. Et, sans soleil, aucun risque !

Sinon, il est toujours possible de se tourner vers des produits comme l’huile essentielle de bergamote. A la base, il s’agit d’une essence qu’on extrait mécaniquement du zeste de la bergamote, puis qu’on distille dans un alambic : on obtient ainsi une huile essentielle sans coumarines. Avantage : pas de problème de photosensibilisation. Inconvénient : on se prive des puissantes propriétés des coumarines. De plus, de tels produits sont rares et plus chers que le produit classique. A vous de faire votre choix.

© Books of Dante – 2014

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