La photosensibilisation, c’est quoi ?

Peut-être avez-vous déjà lu sur une notice accompagnant un flacon d’huile essentielle la mention suivante : « Attention, cette huile essentielle est photosensibilisante, ne pas s’exposer au soleil après application cutanée. »

Avant de continuer, il est bon de relever deux approximations. Tout d’abord, ce sont surtout les essences aromatiques qui présentent cette propriété (beaucoup moins d’huiles essentielles sont concernées). Ensuite, le problème se pose également lorsqu’on fait un usage interne de ces mêmes essences et huiles essentielles.

Il se trouve qu’un certain nombre d’essences aromatiques et, dans une moindre mesure, d’huiles essentielles contiennent certains composants appelés furanocoumarines comme, par exemple, le bergaptène et le psoralène. Ce sont ces furanocoumarines qui sont, en partie, responsables de deux phénomènes : la phototoxicité et la photoallergie. Pour que la première ait lieu, il faut ingérer ou appliquer sur la peau une HE/ess. photosensibilisante et s’exposer au rayonnement solaire (UV). La seconde fonctionne de la même manière, mais, au-delà d’une réaction cutanée, elle met en évidence une réaction du système immunitaire.

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© rangizzz – Fotolia.com

On peut observer des effets aigus (apparition de taches brunes ou d’érythèmes sur la peau) ou des effets chroniques (modification du renouvellement cellulaire). Quoi qu’il en soit, la photosensibilisation est fonction de différents facteurs : le type de peau, la quantité d’HE/ess. employée (en interne ou en externe), le temps écoulé entre l’application/l’ingestion et l’exposition au rayonnement solaire, l’intensité de ce rayonnement solaire, la durée de l’exposition. Ainsi donc, la photosensibilisation sera relative eu égard à l’ensemble de ces facteurs, ainsi que la pérennité des taches cutanées qui peut aller de quelques jours à plusieurs années.

Voici maintenant la liste des essences aromatiques et des huiles essentielles concernées par ce problème de photosensibilisation :

Les essences : citron (Citrus limon), bergamote (Citrus aurantium ssp. bergamia), pamplemousse (Citrus paradisi), lime (Citrus medica), mandarine rouge (Citrus reticulata), orange amère (Citrus aurantium ssp. amara), orange douce (Citrus sinensis).

Les huiles essentielles : angélique (Angelica archangelica), céleri (Apium graveolens).

En revanche les huiles essentielles que sont mandarinier ou petit grain mandarinier (issue des feuilles de Citrus reticulata), oranger amer ou petit grain bigaradier (issue des feuilles, ramilles et fruits verts de Citrus aurantium ssp. amara) et néroli (issue des fleurs de Citrus aurantium ssp. amara) ne sont pas concernées par ce problème de photosensibilisation, ne contenant pas de furanocoumarines comme c’est le cas de la petite dizaine d’HE/ess. mentionnée plus haut. On peut donc en faire un usage interne comme externe tout en s’exposant au soleil.

Note : sachez que ces fameuses furanocoumarines se retrouvent dans certaines plantes telles que le persil, la livèche, l’impératoire, la grande berce, la berce du Caucase, la rue fétide, etc., et, qu’à leur contact suivi d’une exposition solaire, on peut voir se produire ce phénomène de photosensibilisation.

Enfin, faites attention aux parfums et eaux de Cologne contenant certaines des essences citées plus haut (bergamote, orange amère, etc.). Il est donc plus que judicieux de s’abstenir d’appliquer ce type de produits sur la peau avant une séance de bronzette sans quoi il vous en cuira… Hum ^^

© Books of Dante

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7 réflexions sur “La photosensibilisation, c’est quoi ?

  1. Bonjour,
    Je voulais juste vous signaler qu’en français, on dit « furocoumarine » et non furanocoumarine, qui est la version anglo-saxonne. Par ailleurs, les citronnelles sont également photosensibilisantes. Alors si on s’en sert de répulsif pendant la journée, il faut se couvrir. Cela me semblait important.

    Aimé par 1 personne

    • Bonjour, merci pour la rectification au sujet des furocoumarines. Je prendrai soin d’utiliser le bon terme désormais. Quant aux huiles essentielles de citronnelles, il est vrai qu’on a souvent tendance à omettre le fait que les aldéhydes sont également concernés par la photosensibilité.

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  2. Merci ! Il est vrai qu’on s’arrête un peu trop souvent à la surface des choses concernant le phénomène de la photosensibilité. Quand l’on constate que des moutons qui mangent du millepertuis développent des photodermites, on est en droit de se dire qu’il en va de même pour l’être humain ^_^

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