L’essence de cédrat (Citrus medica)

Le cédrat est sans doute aucun le plus ancien agrume connu en Europe. Les textes de l’Antiquité grecque relatent l’existence d’un mèlon citrion faisant très probablement référence au citron. L’on croise aussi le mèlon mêdicon, un terme correspondant au cédrat ou pomme de Médie, la Médie étant le territoire des Mèdes situé entre le bassin du fleuve Tigre et la mer Caspienne (soit à l’emplacement de l’actuelle frontière entre l’Iran et l’Irak). L’on pense que cette zone proche-orientale n’aurait été qu’un lieu de transition et non d’origine, le cédrat provenant, très plausiblement, des contreforts himalayens, donc beaucoup plus à l’ouest, comme la plupart des agrumes en réalité, avant de stabuler suffisamment longtemps à partir du VI ème siècle avant J.-C. en Médie pour porter le nom de mèlon mêdicon (façon dont les Grecs appelaient ce fruit, non les Mèdes eux-mêmes). En tous les cas, il est décrit par Théophraste (-377 à -281 avant J.-C.) dans son Histoire des plantes. L’introduction du cédrat est donc contemporaine de ce philosophe ou quelque peu antérieure. Il est plus tardif à parvenir dans le monde romain : si Pline en parle au premier siècle de notre ère dans l’Histoire naturelle, c’est tout juste parce qu’il vient de parvenir en Italie (Calabre, Sicile, Sardaigne, Ligurie) et en Corse. Ce qu’en dit Pline (c’est un fruit antispasmodique et insectifuge) prouve qu’il n’est pas d’introduction toute récente.

Je vous ferai grâce de l’hypothèse (à mon sens farfelue) qui place un cédrat dans le jardin des Hespérides ainsi que dans la main d’Eve dans celui d’Éden (j’ai largement objecté à ce sujet pour qu’il ne soit pas nécessaire d’y revenir). En revanche, on lui voit jouer un grand rôle dans la religion des juifs qui connurent (vraisemblablement au II siècle avant J.-C.) une variété de cédrat particulière qui fut nommée ethrog (c’est le cédrat de Jéricho, fréquemment cultivé à Corfou par exemple). L’on peut dire, sans douter, que c’est l’un des fruits sacrés du judaïsme où « il est utilisé comme offrande à la place du cône de cèdre traditionnel » (1). Sacré au point que certains ont émis une opinion personnelle au sujet du hadar dont on parle dans le Lévitique (XXIII, 40) : il s’agirait du cédrat. En attendant, et afin de poursuivre, appuyons-nous sur des faits tangibles : l’importance du cédrat lors de Souccot (= fête des cabanes, des tentes ou des tabernacles). Quoi d’étonnant alors que, nous l’avons dit, le cédratier est, pour les juifs, un arbre sacré dont le fruit est porté à la main en entrant dans le temple. Mais pour cela, il doit présenter une excroissance (le pittom) à son extrémité : par la présence de cette protubérance sur le fruit, celui-ci est préféré, d’autant que sa charge symbolique s’en trouve grandie, un tel cédrat étant source de fécondité. Souccot, fête des récoltes et des vendanges, de la joie qui marque ce moment également, enjoint à chacun des fidèles de tenir un cédrat dans la main gauche, de le presser au niveau du cœur durant la bénédiction, tandis que de la main droite l’on tient un bouquet (le loulav) « composé d’un rameau de palmier, de myrte et de saule [nda : ou d’olivier]. Ces trois rameaux sont attachés par un lien de coton brun, non traité. Chacune des qualités de ces végétaux sont complémentaires des autres afin de symboliser non seulement la diversité des produits de la terre, mais encore la richesse et l’harmonie qui peuvent précisément naître de la diversité » (2).

Le rôle rituel sacré du cédrat n’est pourtant pas né en Palestine. La racine indo-européenne ak (ayant formé le latin acrumen, « âcre, acerbe, aigre, piquant »… ce que le cédrat, à bon droit, peut se targuer d’être) nous rappelle qu’en ces lointaines terres d’où il provient, il était déjà instrument liturgique et symbolique. Dans l’iconographie indienne, le cédrat apparaît comme un attribut spécifique de Sada-Shiva, afin d’en souligner la puissance créatrice, de même que cet étrange cédrat, celui qu’en Chine on appelle foshou ou « main de Bouddha », figurant le geste de la main de Bouddha (Bhumisparsha mudra). Remarquons qu’en chinois, les sons qui composent le mot foshou signifient longévité (« fo ») et bonheur (« shou ») : c’est ce que souligne la rotondité du cédrat qui, perclus de nombreuses graines, s’apparente à la fertilité du ventre maternel. Enfin, en Chine toujours, le cédrat forme, avec la grenade et la pêche, la triade des trois abondances (ou des trois bénédictions) que sont prospérité, longévité et abondance des descendants.

Chez les Grecs et les Romains, le cédrat ne semble pas avoir été usité dans les mêmes termes. Il est cependant employé par les médecins et par celui à qui l’on voue un culte pour cela, Asclépios, qui, dit-on, dictait lui-même ses prescriptions : « Ainsi, par exemple, un malade du nom d’Apellos, qui souffrait de terribles indigestions, rapporte que le dieu lui prescrivit de manger du pain, du fromage, du céleri et de la laitue, de se baigner sans l’aide d’un serviteur, de prendre de l’exercice au gymnase, de boire du jus de cédrat et de se promener (3). On peut croire que « de se baigner sans l’aide d’un serviteur » est une bien étrange ordonnance. Cependant, l’on trouve ailleurs, comme par exemple dans l’œuvre de Gargilius (Les remèdes tirés des légumes et des fruits, III ème siècle après J.-C.), de bien précieuses informations sur le rôle que jouait le cédrat parmi la matière médicale durant l’Antiquité romaine : « Il n’y a pas une seule et même vertu dans toutes les parties du cédrat. En effet il est évident qu’il y a dans les pépins un pouvoir acide et, à cause de cela, un pouvoir styptique ; par suite, le cédrat, donné à manger à des femmes enceintes souffrant de dégoût de la nourriture, délivre l’estomac de la nausée. Broyé et donné avec du vin, il guérit la rate et s’oppose aux affections du foie ; broyé avec de l’eau, on en répand sur les blessures humides. Il s’ensuit que cette eau procure une protection exceptionnelle contre les engelures aux pieds. On a accordé une matière plus aigre au zeste, qui atteste, par son odeur, combien il est fort. Pris modérément ou plongé assez longtemps dans une boisson chaude, le cédrat assure une bonne digestion. Son jus, mélangé à des médicaments préparés pour purger le ventre, prévient un dérangement ». Ainsi parle Gargilius. C’est bien écrit, limpide dirais-je même, et c’est plaisant. On aimerait trouver, aujourd’hui encore, d’aussi belles lignes au sujet du cédrat dans un livre de phytothérapie. Et profitons-en, parce que du cédrat, point n’en sera fait mention pendant des siècles et des siècles, le citron s’étant immiscé pour finir par occuper toute la place, ne laissant au cédrat que la portion congrue.

Il est prétendu qu’au Moyen-Âge des « opérations magiques » faisaient intervenir le cédrat. Bien que je n’en ai découvert aucune trace, c’est bien possible, et je reste persuadé que le cédrat est d’essence magique. C’est, du moins, tel que je le considère dans un conte de Giambattista Basile intitulé Les trois cédrats (Le tre cetra) : dans le royaume de Tourlongue, un roi se désespère de ce que son fils n’ait cure des intentions placées en lui, à savoir perpétuer une lignée de sang royal. Par ce refus tout net, le fils du roi s’oppose à la volonté paternelle de lui voir prendre femme… « Ce fils indigne, avec un entêtement de vieille mule, une opiniâtreté de tête de bois, une dureté de cuir de chameau de Tartarie, avait figé son corps, bouché ses oreilles, soudé son cœur, et tout le monde battait le rappel en vain car il ne répondait pas » (4). Pourtant, un jour, touché par une sorte de grâce, d’éblouissement même pourrait-on dire, rappelant l’attitude de Perceval qui contemple la fraîcheur rouge du sang d’une oie sur une neige immaculée, le prince se met martel en tête. C’est avec un engagement enragé semblable à celui du Julien du conte de Flaubert que le fils du roi va se jeter à la recherche de la femme qui soit pareille à la vision qu’il a eue d’elle. Mais le prince reste tout autant imperméable aux suppliques de son père qui, face à cette si soudaine marotte, s’effraie des dangers qu’une telle entreprise ne manquera pas de lui faire courir. Ainsi, celui-ci part-il à la découverte du vaste monde, espérant en rapporter l’objet de ses désirs. C’est très, très loin de chez lui que sa quête l’amène à rencontrer successivement trois très vieilles et très laides femmes. Sous les bénédictions des deux premières, encouragé mais un tantinet effrayé cependant, malgré sa peur, il parvient dans l’antre tout aussi terrible de la troisième qui, après avoir attentivement écouté son histoire, lui remet un couteau et trois cédrats, tout en lui enjoignant la marche à suivre : découper un cédrat à l’aide du couteau en fera sortir, conforme en tout point au vœu du prince, la femme qui emplit ses pensées. Cette dernière lui demandera à boire. Aussitôt, le prince devra lui offrir un peu d’eau. Ainsi sont stipulées les recommandations de la vieille. Le prince s’exécute. Peu dégourdi, il ne parvient pas à pourvoir à ce besoin élémentaire une fois, puis une deuxième… A chaque fois, se mouvant avec la lenteur et la grâce d’un rocher, il échoue, à chaque fois la dame-fée du cédrat s’évanouit comme zéphyr de plume… Mais, au bout de la dernière tentative, il est victorieux dans cette délicate entreprise : « Le prince se demandait ce qui lui arrivait en contemplant ce bel accouchement de cédrat, cette belle graine de femme qui avait germé dans un fruit et disait : ‘Comment une chose si blanche a-t-elle pu sortir d’une écorce aussi jaune ? Comment une pâte aussi douce peut-elle être le produit de l’acidité d’un cédrat, comment cette belle plante peut-elle jaillir d’une si petite graine ?’ » (5).
A la dernière interrogation du prince, tout au plus pouvons-nous lui répondre qu’il n’existe pas plus petite plante que la graine qui la génère. A propos de la deuxième interrogation, si Basile avait été Corse et non Napolitain, il n’aurait pu placer telle exclamation dans la bouche du prince, puisque la pulpe du cédrat corse, loin d’être acide, est tout à fait douce. Enfin, au sujet de cette première interrogation – « Comment une chose aussi blanche a-t-elle pu sortir d’une écorce aussi jaune ? » –, il faut, peut-être, lorgner du côté de l’alchimie pour en comprendre quelque peu la teneur. L’on entend plus fréquemment parler d’œuvres au noir (nigredo), au rouge (rubedo) et au blanc (albedo), mais beaucoup moins de l’œuvre au jaune, le flavedo (du latin flavus, « jaune »). Le flavedo, dans un citron ou un cédrat, c’est aussi la couche la plus extérieure du mésocarpe, alors que l’albedo est celle qui est le plus à l’intérieur de ce même mésocarpe. Or, dans l’œuvre alchimique, les quatre étapes sont ainsi fixées : noir > blanc > jaune > rouge. En découpant le zeste jaune du cédrat, le prince découvre un albedo blanchâtre, mais c’est comme s’il effectuait les étapes à rebours. C’est d’autant plus marquant que, dans la suite du conte, on peut distinguer un « nigredo », marqué par les maîtres mots de « mort et dissolution » : en effet, la jeune femme issue du cédrat, qui se trouve en danger de mort, finit par périr non sans avoir été métamorphosée en colombe, avant de renaître de ses cendres, sinon de ses plumes. Quant au rubedo, peut-être se dissimule-t-il dans le sang frais qui anime celui du prince au presque tout début de l’histoire…

Par ailleurs, en dehors de toute considération alchimique, le cédrat serait-il marqué du sceau de Vénus ? (La déesse ne figure-t-elle pas aussi à travers cette colombe ?) C’est ce que le conte de Basile semble suggérer. S’il apparaît moins érotique que génésique, le cédrat, dans ce conte, se rapproche du myrte, plante éminemment vénusienne et bien établie comme tel, qu’utilise Basile dans un autre conte afin d’en faire émerger la plus belle fille que toute mère, en la mettant au monde, chérirait comme les précieuses prunelles de ses yeux.

Si le cédrat a un message à délivrer, ce peut être celui-ci : ne pas, comme le prince, conserver trop longtemps son cœur « soudé » sur  un « amour muet qui ne mène jamais à rien », pour emprunter à Andersen. Tout au contraire, je pense que le cédrat, sous sa forme éthérée, cherche à nous apprendre « qu’il faut hardiment exprimer sa pensée », en particulier dans le domaine amoureux (6).

D’apparence frêle, de modeste stature (4 à 5 m au grand maximum), le cédratier possède un feuillage peu dense qui laisse apercevoir des rameaux assez souvent réclinés, portant d’épaisses épines acérées, ainsi qu’un coloris tirant sur le pourpre lorsqu’ils sont encore jeunes. Les feuilles du cédratier sont aisément reconnaissables : de forme plus ou moins ovale, et possédant un bref pétiole, elles sont, en revanche, ni articulées ni ailées comme celles du citronnier. Quant aux fleurs, groupées par paquets à l’extrémité des rameaux, lorsqu’elles sont encore à l’état de boutons, elles sont lavées de pourpre, couleur qu’elles abandonnent la plupart du temps lorsque les pétales se déploient. Mais il arrive que ces fleurs, même épanouies, demeurent intégralement purpurines. Quant au cédrat, monstrueux citron, il peut atteindre une longueur de 25 cm pour un poids de 4 kg. Malgré ce gigantisme, il est peu abondant en pulpe ainsi qu’en jus, son « écorce » très épaisse, rugueuse et grumeleuse, occupant la plus grande part de son volume.

L’essence de cédrat en aromathérapie

Pour être précis, indiquons que le cédrat qui fait l’objet d’un emploi dans cette pratique qu’est l’aromathérapie est Citrus medica var. medica (il existe d’autres variétés de cédrats qui se distinguent nettement de celui dont il est ici question). L’essence de cédrat est loin d’être aussi connue que celle de son homologue également tout jaune qu’est le citron. Il faut dire que le cédratier est un arbre sensible aussi bien aux trop grands froids comme aux excessives chaleurs, ce qui minimise, du moins en Europe, son aire de culture qui se réserve à la Grèce (Crète, Péloponnèse), à l’Italie méridionale ainsi qu’à la Corse. Le citron, lui, hormis offrir l’essence contenue dans ses poches schizolygènes, se prête à l’extraction d’un jus abondant, et des emplois très étendus dans le domaine gastro-alimentaire. Ce qui n’est pas le cas du cédrat dont la pulpe est avare en jus, non comestible à l’état cru, seule sa « peau » (le péricarpe) s’utilise en cuisine (zeste) ou plus largement dans l’industrie du fruit confit, mais cela reste, à côté du citron, très limité, anecdotique pourrions-nous dire. De plus, d’autres raisons désobligeantes expliquent cette désaffection du cédrat au large profit du citron : « Les difficultés d’extraction mécanique de l’huile essentielle dues au relief tourmenté de l’écorce du fruit. Le rendement en huile essentielle plutôt faible [nda : 0,3 à 0,5 %], lié à la grande taille des fruits. En effet, la teneur en huile essentielle est fonction de la surface du fruit et le rapport surface/poids diminue avec le poids. [Enfin], il ne se prête pas à des exploitations industrielles » (7).
Quoi qu’il en soit, l’on trouve sur le marché, bien que rarement, de l’essence de cédrat obtenue par expression mécanique, puis centrifugation. De couleur jaune pâle (comme celle de citron), cette essence peut également verdir. Son parfum, qui se rapproche de celui du citron, est beaucoup moins abrupt, plus fin, plus chaleureux, différence nettement marquée que l’on doit au fait que l’essence de cédrat se distingue de celle de citron d’un point de vue moléculaire. Alors qu’en général l’essence de citron se compose facilement de 95 % de monoterpènes (dont 75 % de limonène, mais aussi α-pinène, α-bergamotène, γ-terpinène, etc.), dans l’essence de cédrat, ces molécules sont moins massivement nombreuses (isolimonène + limonène = 60 %). Notons au passage que les essences de cédrat en provenance du Brésil sont beaucoup plus riches en limonène, en contenant 90 % et parfois davantage.
La distinction s’observe au niveau des aldéhydes, et précisément les mêmes qui caractérisent l’huile essentielle de petit grain combava, c’est-à-dire les citrals (= néral et géranial), présents à hauteur de 20 à 25 % dans l’essence de cédrat. Grosso modo, on peut établir l’équation suivante : essence de citron + huile essentielle de petit grain combava = essence de cédrat. A une communauté olfactive et biochimique, il faut ajouter un dernier petit zeste : la présence de furocoumarines dans l’essence de cédrat, rutacée oblige !

Propriétés thérapeutiques

Elles sont très proches de celles des deux produits qu’offrent le citron et le combava, à savoir :

  • Apéritive, digestive, stomachique, antinauséeuse, antivomitive, régulatrice de l’appétit
  • Anti-infectieuse : antibactérienne à large spectre d’action, antifongique, antiseptique atmosphérique
  • Sédative du système nerveux central, hypnotique légère, antispasmodique
  • Expectorante, décongestionnante pulmonaire
  • Insectifuge

Usages thérapeutiques

  • Troubles de la sphère gastro-intestinale : inappétence, digestion lente et/ou difficile, dyspepsie, flatulences, vomissement, nausée, mal des transports
  • Troubles de la sphère respiratoire + ORL : congestion nasale, congestion pulmonaire, bronchite, angine, maux de gorge
  • Troubles locomoteurs : arthrite, rhumatismes
  • Troubles du système nerveux : insomnie, difficulté d’endormissement, stress, nervosité, anxiété, déprime, asthénie intellectuelle et nerveuse
  • Repousser les insectes (mouches, moustiques)

Note : cette essence aromatique possède probablement des vertus intéressantes sur des affections circulatoires, hépatobiliaires et bucco-dentaires, qui exigent cependant d’être confirmées par l’expérience.

Modes d’emploi

  • Diffusion atmosphérique.
  • Olfaction, inhalation.
  • Voie orale.
  • Voie cutanée diluée.

Précautions d’emploi, contre-indications, autres informations

  • Phototoxicité : les furocoumarines présentes dans l’essence de cédrat obligent aux mêmes précautions qu’avec toutes les autres essences : pas d’exposition au soleil immédiate après ingestion et/ou application cutanée.
  • Alimentation : une variété du cédrat (Citrus medica var. limonum) est utilisée pour son écorce parfumée en cuisine. Elle aromatise agréablement le thé à la menthe comme c’est le cas au Maroc : on frotte le sucre à l’aide d’une écorce de cédrat fraîche. Il peut être confit (l’écorce seule ou le cédrat dans son entier), être utilisé pour fabriquer une pâte de cédrat, des confitures, des eaux-de-vie, des liqueurs (cf. la cédratine corse), etc.
  • Autres variétés : Citrus medica var. ethrog, Citrus medica var. sarcodactylis. Nous avons évoqué l’une et l’autre plus haut : la première, c’est le cédrat de la religion hébraïque, la seconde n’est autre que cette curieuse main de Bouddha.
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    1. Michel Faucon, Traité d’aromathérapie scientifique et médicale, p. 460.
    2. Claudine Brelet, Médecines du monde, p. 234.
    3. Guy Ducourthial, Flore magique et astrologique de l’Antiquité, p. 68.
    4. Giambattista Basile, Le conte des contes, pp. 109-110.
    5. Ibidem, p. 114.
    6. Hans Christian Andersen, Contes – Sous le saule, p. 193 et p. 208.
    7. Extrait issu de cet article internet : Le cédrat méditerranéen et le cédrat de Corse.

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