Les peupliers

Feuille cordiforme de peuplier noir.

Synonymes : peuplier commun, peuplier franc, peuplier suisse, liard, liardier (pour le peuplier noir, Populus nigra) ; peuplier de Hollande, blanc de Hollande, franc picard, bouillard, ypréau, piboule (pour le peuplier blanc, Populus alba).

Si l’on sait que c’est le latin qui a donné son nom au peuplier – populus –, il est permis de dire que ce terme a un rapport avec le peuplement, la population, le peuple. Mais le terme précis qui désigne le peuple est pŏpǔlus, alors que celui qui concerne le peuplier est pōpǔlus. La différence est infime et pourtant elle a toute son importance, le premier de ces termes étant masculin, le second féminin (en réalité, ils sont aussi différents que peuvent l’être les mots français matin et mâtin). En revanche, par sa présence ou son absence, le peuplier est un indice du peuplement des hommes car l’on sait bien que l’arbre signale l’eau auprès de laquelle l’homme s’installe préférablement. Mais, plutôt que de s’aventurer en terrain scabreux ou, pire, marécageux au risque de s’y enliser, mieux vaut reconnaître, avec Fournier, que l’« on en ignore le sens étymologique et l’origine » (1).
Le peuplier joue sur l’ambivalence ambiguë et les contraires. C’est une caractéristique qui transparaît nettement à travers les deux adjectifs qualifiant les peupliers que nous abordons dans l’article du jour : le blanc et le noir (un couple souvent mis en opposition dans le monde végétal : par exemple, l’hellébore noir et l’hellébore blanc, le chêne noir et le chêne blanc, etc.).
L’on peut affirmer que cet arbre, le noir, est très anciennement connu des Grecs, et même auparavant, puisqu’il fut un temps reculé durant lequel il était consacré à la Terre-Mère (dans la Grèce pré-hellénique). Homère le fait apparaître dans l’Iliade et, dans l’Odyssée, il le place à portée des mains d’Ulysse quand celui-ci s’apprête à débiter les troncs des arbres qui poussent près de l’antre de Calypso pour s’en faire un radeau. Et le blanc qu’évoque Sénèque est lui aussi concerné : on le connaît sous les appellations de populus graeca, populus alba, peuplier d’Hercule (ou mieux : d’Héraclès), c’est-à-dire le célèbre héros né des amours illégitimes de Zeus et d’Alcmène. Chacun de ces deux arbres est clairement inscrit dans la mythologie gréco-romaine qui, comme souvent, par phytogonie, nous en explique la genèse.
Dans le deuxième livre de ses Métamorphoses, Ovide nous raconte l’épisode durant lequel Phaéton, le frère des trois Héliades, s’empare du char solaire d’Apollon. Son inconduite, provoquant de multiples désastres, déchaîne la colère de Zeus qui foudroie l’inconscient afin de mettre un terme à la catastrophe. C’est en raison du désespoir causé par la mort de leur frère, que les Héliades se transformèrent en peupliers noirs près de l’Éridan (un fleuve mythologique assimilé au Pô, en raison des peupliers qui bordent, nombreux, ce fleuve aujourd’hui encore), dans lequel l’on dit que Phaéton serait tombé à l’issue de sa vertigineuse chute.
Par ailleurs, ce peuplier est lié à d’autres figures divines de la mythologie grecque : Athéna, par exemple. Ou Héra, c’est-à-dire la « belle-mère » d’Héraclès. Est-ce tout à fait un hasard qu’ils soient unis par le peuplier, quand on considère que dans Héraclès, il y a quand même, quoi qu’on en dise, un peu d’Héra, à la différence qu’ils se partagent les couleurs : peuplier blanc pour Héraclès, peuplier noir pour Héra (2). A Pagae, en Mégarie, existait un peuplier noir vaticinateur situé dans un sanctuaire dédié à la déesse Héra. En revanche, « c’est à Perséphone, déesse des morts, qu’était attribué un autre oracle par les peupliers noirs à Aegeira, en Achaïe » (3). On dit aussi que le peuplier noir funéraire, dont on signale la présence à l’entrée du Tartare, est dédié à Hadès et à Hécate. Cela en fait-il, pour autant, un arbre sinistre ? En lui faisant peupler les cimetières, c’est sans doute ce qu’on a voulu exprimer (4). En Irlande, la baguette de fé, taillée dans du bois de peuplier, et à ne pas confondre avec celle de la fée, était utilisée pour prendre les mesures des cadavres et de leur cercueil. Est-ce à dire que ces arbres ont toujours symbolisé quelque chose de funéraire et, par extension, de triste ? Les couronnes et colliers de feuilles de peuplier que l’on a découverts dans des tombes sumériennes âgées de plus de 5000 ans permettent-ils d’accréditer cette opinion ? (Ces couronnes, parfois mêlant feuilles de peuplier et feuilles d’ache, étaient spécialement destinées aux cérémonies funéraires.) Pas si sûr. Même si « cet arbre apparaît également lié aux Enfers, à la douleur et au sacrifice, ainsi qu’aux larmes. Arbre funéraire, il symbolise les forces régressives de la nature, le temps passé plus que l’avenir des renaissances » (5). En fait, ils sont surtout représentatifs de la Terre qui les porte, vaste espace de génération et de destruction immuables. Il ne faudrait pas tomber dans le piège du « tout noir », de même que dans celui du « tout blanc ». Vaccinons-nous de cette possibilité en nous remémorant l’ambivalence lisible au sein même du monde végétal.
Au sujet du second de nos peupliers, on rencontre dans la mythologie grecque plusieurs personnages qui lui sont plus ou moins fortement attachés, en premier lieu Leukè la blanche, nymphe de son état, poursuivie par les assiduités du dieu des Enfers, Hadès, qui, pour la conserver toujours auprès de lui, la métamorphosa en peuplier blanc (il avait omis de prendre en considération le fait que, parce que nymphe, elle n’était pas immortelle). Sous cette forme, « Leukè dut demeurer au seuil des Enfers, au bord du fleuve de Mémoire [qui] formait la limite entre le Tartare, soumis à Hadès, et l’Élysée, séjour des bienheureux, gouverné par Cronos » (6). Un peu de blanc dans toute cette noirceur des Enfers, quand même ! Ces mêmes Enfers qui menèrent Héraclès à accomplir son avant-dernier travail titanesque (7) : rendre visite à Cerbère, le chien tricéphale gardien des Enfers (et pas pour lui apporter un susucre). En attendant, dans cette aventure, qui a pour but l’enchaînement du chien, Héraclès découvre un peuplier blanc au bord du fleuve Achéron (Homère appelait achéroïde ce peuplier, afin d’en souligner le caractère funéraire qu’il partageait avec le cyprès, attendu que l’Achéron est ce fleuve infernal sur lequel circulent Charon et sa barque, chargée des âmes des morts en partance pour les Enfers). L’on dit parfois que c’est du peuplier blanc Leukè qu’Héraclès détache un rameau feuillu, qu’il tresse, puis dont il se fait une couronne. (Dans certaines œuvres qu’on doit à des auteurs de langue latine, il est parfois affirmé que la couronne de peuplier d’Hercule signale sa victoire face au fils de Vulcain, le géant Cacus.) « Les feuilles extérieures de cette couronne demeurèrent noires, car le noir est la couleur du monde souterrain, mais les feuilles qui touchaient le front d’Hercule pâlirent et devinrent argentées à cause du contact de sa glorieuse sueur » ou parfois, nous est-il dit, de la chaleur de son front (8). Ce que cette version implique, c’est donc que les deux faces des feuilles du peuplier blanc étaient donc, initialement, noires, ce qui explique mal pourquoi on l’appelle blanc, en particulier en raison de la couleur claire de l’écorce de son tronc, mais surtout pour le revers de ses feuilles littéralement garni d’une fine peluche d’un blanc neigeux saisissant. Ce chromatisme double, qu’explique la mythologie grecque, associe la face claire au jour, la sombre à la nuit. Mais jour et nuit n’existaient-ils pas déjà avant ce périlleux travail herculéen ? L’on doit aussi indiquer que ce n’est pas tant grâce au héros que les faces supérieures des feuilles du peuplier blanc finirent par foncer, mais en raison du souffle méphitique et pestilentiel de l’infernal clébard à trois têtes (mais appuyer sur la responsabilité de Cerbère c’est desservir le héros…). Par la suite, le peuplier blanc couronna la tête des prêtres d’Héraclès, et devint un arbre dédié au père du héros, à savoir, pour rappel, le maître de l’Olympe, Zeus lui-même. Par la même occasion, cet arbre sacré passa du statut d’essence funéraire à celui d’arbre oraculaire/prophétique, météorologique et générateur (ainsi qu’anthropogonique : en Andalousie, on le qualifie d’« Adam végétal »).

Feuilles de peuplier blanc : lanugineuses au verso, vert grisâtre au recto.

Tout cela confirme qu’il n’est guère possible d’affirmer que c’est un arbre davantage tourné vers le passé que vers l’avenir. Et c’est également vrai en ce qui concerne son compère le peuplier noir. Revenons-en brièvement à Leukè. Ce nom désigne aussi celui « d’une des îles Fortunées, sorte de paradis […] où viennent se reposer après leur mort les héros » (9). Nous sommes, dans cette configuration, plus proches des Champs-Élysées que des marges du Styx. Jacques Brosse poursuit : « Ceci nous indique la signification symbolique que les Grecs donnaient au peuplier blanc, arbre de la mort lumineuse » (10). De même, nous abreuver de nouveau à la source ovidienne nous sera bien profitable : après qu’ait eu lieu la métamorphose végétale des Héliades en peupliers noirs, Ovide mentionne que de l’écorce de ces arbres les larmes des sœurs de Phaéton s’écoulent encore : « Elles se distillent en perles d’ambre et durcissent au soleil. L’Éridan les recueille dans ses eaux limpides et les porte aux mariées du Latium qui en font leur parure » (11). La tentative d’explication de la morphogenèse de l’ambre est maladroite (du temps d’Aristote et, après lui, d’Ovide puis de Pline, l’on croyait que l’ambre n’était autre que de la résine s’écoulant de certains arbres, ce qui n’est pas faux, mais l’on ignorait qu’il s’agissait d’une résine fossilisée). Quand on connaît le pouvoir lumineux de l’ambre, on ne peut totalement attribuer au peuplier noir une seule dimension funeste, et avoir lié l’ambre à cet arbre apparaît comme une volonté, non pas de dépasser cet état de fait, du moins de le nuancer. Il n’empêche, le peuplier noir est bel et bien un arbre fécond lié aux rites conjugaux. Parce qu’il est prophétique, par exemple : « Si une jeune fille glisse sous son oreiller trois feuilles de peuplier, elle rêvera de son fiancé » (12), une information sans doute puisée à l’auget de grimoires plus anciens, comme le Petit Albert, dans lequel on lit un rituel à peu près approchant, faisant appel à des feuilles de peuplier « pour faire voir aux filles ou veuves durant la nuit le mari qu’elles doivent épouser » (13). Mieux encore : « Autrefois, dans la campagne de Bologne, à la naissance d’une fille, on plantait, si on le pouvait, jusqu’à mille peupliers ; et on en prenait grand soin jusqu’au mariage de la jeune fille ; alors on les coupait, et le prix de la vente était la dot de la mariée » (14). En comptant 200 pieds à l’hectare, il en faut donc cinq pour réaliser cette plantation ; le peuplier pouvant pousser de deux bons mètres l’an, si l’on prend en considération l’âge de 20 ans pour y fixer le mariage de la jeune fille, celle-ci pourra disposer, en plus de son saint-frusquin, d’un millier de peupliers de 35 à 40 m de hauteur (on n’aurait pas l’idée d’aller planter du chêne en lieu et place de ce peuplier qui, à travers cette fonction rapportée par Angelo de Gubernatis, nous montre qu’il peut être dirigé aussi vers l’avenir).
Ce symbolisme lumineux, on le croise aussi dans les lignes de Théophraste, qui connaît bien les deux peupliers, ainsi que leurs lieux de vie privilégiés. Il mentionne surtout que les faces supérieures du feuillage du peuplier se retournent « après le solstice d’été et on reconnaît à ce signe que le solstice est passé » (c’est un phénomène qu’on dit avoir observé chez d’autres arbres, et qui a été repris par Varron, Pline puis, bien plus tard, Jean-Baptiste Porta). D’ailleurs, dans le Sud de l’Europe, le peuplier était assez souvent utilisé comme arbre solsticial. En Sicile, ce peuplier, qu’on appelait la sainte poutre, était abattu à la veille de la Saint-Jean d’Été. Il symbolisait alors la plus haute ascension du soleil et sa chute subséquente. On retrouve cette fonction du peuplier dans la cérémonie amérindienne de la danse du Soleil.

Tronc de peuplier blanc à l’écorce criblée de lenticelles en forme de losange.

Du côté des Celtes, point n’est question de solstice, mais d’équinoxes : on associait plus volontiers celui du printemps au peuplier blanc et celui de l’automne au peuplier noir (ceci dit, Robert Graves signale l’inverse, preuve est qu’il faut bien un peu de noir dans la masse du blanc, et inversement). Mais creusons bien davantage, et ne nous arrêtons pas à ces deux seules dates. Chez les Gaulois, l’on rencontre une divinité du nom d’Ogmios, que l’on désigne sous le nom d’Ogme en Irlande. Il s’agit, dans un cas comme dans l’autre, du « dieu de l’éloquence, de la parole, du pouvoir occulte des mots et des lettres magiques de l’Ogham, dont il est l’inventeur mythique. Les noms Ogmios/Ogme et Ogham sont clairement apparentés » (15). Ce qui nous intéresse, c’est que, parmi les oghams, il en est un qui est taillé dans du bois de peuplier : Eadha (ᚓ). La grande accointance des peupliers avec le vent en fait des arbres marqués par l’élément Air, dont les vibrations et les tremblements provoquent murmures et paroles : sous l’infime souffle du vent, le bruissement des feuilles du peuplier n’est pas sans rappeler celui des nombreux arbres oraculaires et prophétiques que compte la mythologie grecque. En effet, ogham aérien, Eadha est tout à la fois le vent, le souffle, la respiration, la parole, le mouvement, la communication, la circulation des idées. La souplesse et la mobilité qu’induit cet ogham sont davantage mentales que, à proprement parler, physiques. De même Héraclès : tout au long de ses douze travaux, le héros ne fait pas seulement preuve que de force physique, il sait identifier les situations qui requièrent de faire appel à la sagesse, maniant alors parfaitement bien le discours et la parole persuasive : c’est ainsi, par exemple, que sans violence, Héraclès se rend maître des pommes du jardin des Hespérides gardées par le géant Atlas. On a pu rétorquer que, parce que le bois de peuplier permettait la fabrication de boucliers, il était aussi question de force en lui. Mais on n’aurait pas l’idée de concevoir une arme défensive en un matériau aussi fragile. Il évoque, à travers cet exemple, non pas une force physique, mais mentale et spirituelle. On parle de bouclier psychique ! (Lorsque le peuplier est brouté par un herbivore, il procède comme l’acacia, c’est-à-dire qu’il augmente le taux de tanin de ses feuilles, se rendant ainsi impropre à la consommation : c’est là une autre forme de bouclier de défense.) Parce que puiser dans les forces du peuplier, c’est s’affranchir des sentiments de crainte et de danger, d’angoisse, de peur des phénomènes occultes, de peur du noir et de ce qui s’y dissimule, de peur d’être attaqué (aussi bien physiquement que psychiquement), de peur de la peur, qui est sans doute plus grande et terrifiante que la peur elle-même (les valeurs concédées au tremble Aspen ne sont pas bien loin). C’est pourquoi, plus qu’à Hermès, on a établi une parenté entre Ogmios et Héraclès. On a dit du dieu Ogmios qu’il était un dieu (re)lieur. C’est effectivement le cas, puisqu’« il invente l’Ogham, ces lettres magiques dont la puissance est si grande qu’elle peut paralyser tout adversaire » (16). Il est ici question de la maîtrise de la parole et du langage, et cela est dans les attributions du dieu et suggéré par Eadha. Qui maîtrise est maître, et celui qui est maître dirige et conduit : à travers ce souffle, cette respiration qu’est l’échange, il est bien évidemment question d’enseignement de connaissances qui confinent, dans leur forme implicite et occulte, à l’inconnaissable chant magique que dissipe le peuplier dans le bruissement incessant de ses feuilles, qu’une oreille, qui est plus qu’une oreille de chair et de sang, se doit de pouvoir entendre d’une manière qui dépasse ce que l’on imagine généralement au sujet du verbe « entendre ».
La force physique et brutale s’incline parfois tant devant la bonté d’âme, qu’il ne fait pas de doute que même « chez les barbares les plus sauvages, la passion cède à la sagesse et Arès respecte les Muses » (Diodore de Sicile), quand le poète et le guerrier ne s’avancent pas, main dans la main, sur le champ de bataille : on disait de certains bardes qu’ils détenaient le pouvoir de méduser (de pétrifier et donc d’immobiliser), comme en sont capables bien des divinités du panthéon grec (Athéna, Zeus et Hermès entre autres), ce qui ne manque pas de rapprocher davantage encore les figures d’Ogmios et d’Héraclès, dont les Grecs imaginaient qu’il avait pu inspirer la figure d’Ogmios le Parleur. C’est, du moins, ce qui transparaît dans les écrits de Lucien de Samosate. Ce qui est le plus singulier dans la description qu’il donne de cet Hercule barbare, c’est ceci : le dieu « attire un grand nombre d’hommes attachés par les oreilles et ayant pour liens des chaînettes d’or et d’ambre qui ressemblent à de très beaux colliers. En dépit de leurs faibles liens, ils n’essaient pas de fuir, bien que cela leur soit facile ; loin de résister, de se raidir et de se renverser en arrière, ils suivent tous, gais et contents, leur conducteur, le couvrant de louanges, cherchant tous à l’atteindre et, en voulant le devancer, desserrent la corde comme s’ils étaient étonnés de se voir délivrés. Ce qui me parut le plus singulier, je vais vous le dire immédiatement. Le peintre, qui ne savait où placer le début des chaînes – car la main droite tient déjà la massue et la gauche l’arc, a perforé le bout de la langue et la fait attirer les hommes qui suivent » (17). Contrairement à ce que l’on a pu croire, à force d’incompréhension, il n’est nullement question d’enchaînement dans cette transfiguration, les fragiles chaînettes d’or et d’ambre (renforçant la relation au peuplier) n’étant en aucun cas des laisses par lesquelles traîner derrière soi des esclaves qui n’en sont pas. Ces chaînettes sont très simplement une représentation graphique de la parole vibrante du dieu partant de sa bouche en direction de ses suiveurs, dans les oreilles desquels les chaînes sont fixées par leur autre extrémité. Cette chaîne peut néanmoins nous diriger vers des entraves dont Eadha peut révéler la présence, tels que des troubles du langage et de la communication, comme la timidité, par exemple (on ne saurait envisager un héros timide…), qui, plus que nouer le gosier y ensable les mots, les idées, les concepts, mettant à mal le chakra laryngé, plus communément appelé chakra de la gorge. Mais « il s’agit aussi de résoudre des difficultés physiques liées au mouvement et à la locomotion » (18). Or, il s’avère que le peuplier est un grand remède des troubles locomoteurs, qu’ils soient ou non causés par un excès d’urée sanguine. Voyons ce qu’il est dit du peuplier comme remède de ce type durant l’Antiquité gréco-romaine. Théophraste distinguait trois sortes de peupliers auxquels il attribuait d’identiques propriétés. Dioscoride donnait l’écorce diurétique bonne contre la sciatique, névralgie féroce qui peut entraver l’aisance des mouvements. De plus, il faisait macérer des feuilles de cet arbre dans du vinaigre afin de venir à bout des douleurs occasionnées par une crise de goutte, ce que ne manque pas de répéter Pline, qui ajoute que le peuplier noir, dont on tire un peu de résine, est doué de grandes vertus. Quant au peuplier blanc, « on accordait [à ses rameaux] les vertus de prévenir les écorchures et les inflammations diverses, occasionnées pendant la marche par le frottement sur les parties sensibles » (19). Dans ses Préceptes médicaux, Serenus Sammonicus y va aussi de ses conseils avisés : « Souvent la hanche devient le siège d’un mal occulte, douloureux, qui ôte jusqu’à la faculté de marcher. L’écorce du peuplier et la feuille tendre du genêt donnent une boisson qui en calme les angoisses » (20). Enfin, au II ème siècle après J.-C., Galien signale l’emploi des bourgeons de peuplier. Il était temps : en effet, c’est la principale matière médicale auprès de laquelle se sont remis, génération après génération, nombre de thérapeutes. Cependant, selon les Anciens, il apparaît assez vrai d’affirmer que les peupliers comme médicament jouent un rôle dans la locomotion, ce que nous aurons l’occasion de découvrir plus en détails dans la suite de cet article.

Crevassée et grisâtre, l’écorce du peuplier noir lui a valu son nom.

Les botanistes ayant beau n’avoir différencié ces deux arbres que par un simple adjectif de couleur, il apparaît que les peupliers noir et blanc offrent à l’examen un certain nombre de points communs, à commencer par une taille comprise entre 25 et 30 m. Ce sont des arbres noueux et d’allure robuste, et dont la croissance très rapide peut approcher les deux mètres par an, pour les sujets les mieux lotis. Cette vivacité est parfois si exubérante que ces arbres ne manquent pas de nous la rappeler par le biais de drageons qui émergent du sol parfois à plusieurs mètres de l’arbre mère (en particulier chez le peuplier blanc). Les bourgeons résineux, visqueux et parfumés, s’accompagnent, quand ils débourrent au printemps (mars-avril) de chatons mâles bien plus volumineux que les femelles qui sont plus brefs. Leur union forme des semences revêtus d’un duvet cotonneux formant une aigrette apte au vol longue distance (sur 30 km parfois) et faisant le désespoir des allergiques quand c’est la saison.
Morphologiquement, ce sont les feuilles et l’écorce de ces deux arbres qui permettent de clairement faire la différence : quand on les regarde, il n’est pas étonnant d’appeler alba le peuplier blanc et nigra le noir. On peut même se demander s’ils appartiennent bien à la même famille. Chez le premier, l’on voit une écorce lisse qui, bien qu’elle se couvre de lenticelles losangiques avec l’âge, demeure d’une couleur gris blanchâtre qui se démarque de la sombre écorce crevassée et fissurée longitudinalement du peuplier noir. Quant aux feuilles, chez le peuplier blanc, selon le côté observé, c’est le jour ou la nuit : vert gris sur le dessus, elles recèlent une face inférieure légèrement velue et blanchâtre, dont les nervures saillantes se démarquent nettement (dans leur jeune âge, ces feuilles frileuses sont lanugineuses même au recto). Grossièrement dentées ou lobées, les feuilles du peuplier blanc ne ressemblent en rien à celles cordiformes du peuplier noir qui, sans compter leur long pétiole aplati, sont bien souvent un peu plus larges que longues. Tout à fait glabres (alors que presque tout est poilu chez le peuplier blanc), ces jolies feuilles sont serties d’une soigneuse dentelure et sont peintes d’un vert presque équivalent sur leurs deux faces.
Dans la nature, on a souvent moins de peine à reconnaître le peuplier noir que le blanc (qui présente un plus grand apparentement avec le tremble), en particulier lorsqu’il prend sa forme fastigiée, rameaux plaqués le long du tronc, tout semblable à un cyprès de Provence, élancé comme lui. En ce cas, on l’appelle commodément « peuplier d’Italie » (Populus nigra ssp. italica), dont on dit qu’il aurait été rapporté par Napoléon à l’issue des campagnes d’Italie. Sous son aspect naturel, sa cime est ample et touffue.
En terme de répartition géographique, le peuplier noir est indigène à une grande partie de l’Europe et de la France. Quant au peuplier blanc, bien que commun, il se rencontre surtout à l’Ouest, au Sud et au Centre de la France (je l’ai néanmoins vu en Île-de-France), et ce jusqu’à une altitude ne dépassant pas 900 m, contre 1300 pour le peuplier noir.
Le peuplier blanc, à qui il peut arriver de former comme son compère le tremble, des bosquets sur sols assez humides, n’apprécie rien tant que les terrains alluvionnaires et sablonneux comme les ripisylves, tandis que son ami peuplier noir, qui apprécie aussi les sols mésophiles qu’on trouve généralement en bordure de rivières et de ruisseaux, ne craint cependant pas les terrains dont l’hygrométrie, d’humide passe à la détrempe, voire même au marécageux. C’est pourquoi, avec frênes, aulnes et saules, les peupliers, surtout le noir, forment une essence de repeuplement privilégiée sur les sols à fonds mouillés et ceux qui sont sujets à l’inondation. Ils y agissent alors par l’intermédiaire de leur système racinaire, et non de leur couronne, comme on l’imaginait il y a encore deux siècles : « [le médecin Jean-Baptiste] Banau et [le journaliste François] Turben proposent de planter platanes, peupliers, ormes et bouleaux en bordure des marais ; autant d’arbres aux vastes branchages dont la cime mobile balaie, selon eux, les basses couches de l’atmosphère » (21), un balayage censé dissiper les miasmes putrides émanant des marais et marécages, responsables des fièvres et autres accès paludéens, ce en quoi les hygiénistes du XVIII ème siècle n’eurent pas tort, au détail près que le nettoyage se faisant, non pas en l’air, mais en terre (chose impensable à l’époque où, le sol, considéré comme sale, ne pouvait dont rien purifier du tout, bien au contraire).

Un grand peuplier d’Italie à droite : il signale la présence d’un petit ruisseau qui glougloute à ses pieds.

Les peupliers en phytothérapie

Ces deux peupliers sont à rapprocher d’un autre populus que nous avons étudié la semaine dernière, à savoir : le tremble (Populus tremula). Mais c’est essentiellement le cas sur la question de l’écorce. On n’emploie pas effectivement les bourgeons du tremble, qui font, chez les deux peupliers, toute la valeur thérapeutique de ces deux arbres, ou presque. L’écorce, chez le tremble, c’est la principale fraction végétale qu’emploie la phytothérapie, alors que celle du peuplier noir relève d’un emploi anecdotique, de même que ses feuilles. Le peuplier blanc s’accorde avec le noir : sa seconde écorce, astringente et très amère, n’est guère utilisée non plus, et ses feuilles tout autant. Chez eux, on privilégie les bourgeons : « on peut les utiliser de la même façon et dans les mêmes cas que ceux des autres peupliers », indique Fournier (22). Soyons précis en ce qui concerne cette matière médicale : parlant de bourgeons, il s’agit de considérer les bourgeons apicaux encore clos et visqueux, plus exactement les bourgeons à fleurs frais si possible. Non encore épanouis, ils devancent donc l’éclosion des feuilles, ce qui situe aux mois de mars et d’avril leur récolte. Au printemps, ces bourgeons sont couverts d’un suc visqueux et résineux, de même que les très jeunes feuilles de peuplier noir qui, du bout des pointes de leur dentelure, en sécrètent également. Cette substance amère, de couleur jaunâtre, dégage un parfum balsamique dont Cazin nous disait qu’il lui rappelait celui du styrax, et le baume de Tolu et la camomille pour Leclerc. C’est, bien entendu, une essence aromatique (0,5 %) qui est responsable de ces effluves. La distillation de la résine de peuplier permet l’obtention d’une huile essentielle riche en sesquiterpènes, en particulier constituée d’α et de β-caryophyllène, des molécules connues pour leurs effets anti-inflammatoires marqués. En outre, ces bourgeons contiennent des substances prioritairement repérées comme matière colorante de couleur jaune d’or, mais dont le vocabulaire relatif à la chimie nous apprend qu’elles appartiennent à la large classe des flavones : ici chrysine (dioxyflavone) et tectochrysine (oxymethoxyflavone) renforcent un peu plus l’arsenal anti-inflammatoire des bourgeons de peuplier. Avec eux, tout n’est pas question que de salicine comme on a pu le croire autrefois. Elle a bien évidemment son importance, puisque ce glucoside phénolique « se décomposant sous l’action de ferments en glucose et en saligénine, l’ingestion de la drogue aboutit à la mise en liberté, au sein de l’organisme, d’acide salicylique à l’état naissant » (23), c’est-à-dire le précurseur de l’aspirine, que l’on rencontre aussi chez le saule blanc (Salix alba), la reine-des-prés (Filipendula ulmaria) et le tremble, comme nous l’avons vu naguère.
N’omettons pas de signaler la présence dans ces bourgeons de tanins, de cire, de gomme, de matières grasses et albumineuses, de sucre (mannitol), d’acides (gallique et malique surtout), d’acides gras, de divers sels minéraux et oligo-éléments (calcium, potassium, fer, etc.).

Propriétés thérapeutiques

  • Tonique, stimulant
  • Diurétique, uricolytique (= éliminateur de l’acide urique), antiseptique et antiputride des voies urinaires
  • Pectoral, expectorant, mucolytique, antiseptique et fluidifiant des sécrétions bronchiques
  • Anti-inflammatoire, balsamique, adoucissant
  • Fébrifuge, sudorifique
  • Sédatif articulaire, antirhumatismal, antigoutteux
  • Cicatrisant, résolutif, vulnéraire, astringent cutané
  • Tonique du cuir chevelu
  • Antiscorbutique

Usages thérapeutiques

  • Troubles de la sphère respiratoire : bronchite, bronchite chronique, stase bronchique, catarrhe pulmonaire, phtisie pulmonaire, toux, toux quinteuse, trachéite, dyspnée, autres affections pectorales avec expectoration importante et/ou purulence des sécrétions bronchiques
  • Troubles de la sphère vésico-rénale : faiblesse vésicale des vieillards, douleur articulaire, arthralgie, arthrite, polyarthrite, point rhumatismal douloureux, rhumatismes, crise de goutte
  • Troubles locomoteurs : courbature, luxation, foulure, entorse, lombalgie, névralgie (sciatique), point névralgique douloureux
  • Troubles de la sphère gastro-intestinale : maux d’estomac en général, aigreur d’estomac, dyspepsie, ballonnement, fétidité des selles, fermentation intestinale
  • Affections cutanées : plaie, blessure, inflammation locale et superficielle, contusion, brûlure, crevasse, fissure aux mains, aux lèvres, à l’anus, gerçure aux mamelons, ulcère, ulcère atone, abcès cutané, panaris, furoncle, dartre
  • Hémorroïdes douloureuses
  • Métrorragie
  • Fièvre, fièvre intermittente
  • Soin des cheveux dévitalisés, assainissement du cuir chevelu

Modes d’emploi

  • Infusion, ou mieux, décoction de bourgeons frais.
  • Décoction de bourgeons frais.
  • Décoction d’écorce.
  • Macération alcoolique de bourgeons frais.
  • Macération vineuse de bourgeons frais (compter 100 g de bourgeons hachés grossièrement, en macération durant une huitaine de jours dans du vin blanc).
  • Sirop composé de bourgeons frais.
  • Application locale d’écorce fraîche (seconde écorce de peuplier blanc).
  • Macérât huileux de bourgeons frais à froid (méthode plus longue que la suivante).
  • Huile œgirine (Oleum œgirinum) : il s’agit d’une macération à chaud de bourgeons de peupliers cuits au bain-marie pendant une à deux heures. Compter 200 g de bourgeons pour un demi litre d’huile d’olive. A l’issue, filtrer et exprimer, puis conserver dans une bouteille hermétiquement fermée.
  • Onguent : il en est resté un fort célèbre, et dans lequel le peuplier a imprimé plus que sa marque, puisqu’il lui a donné son nom : en effet, la pratique médicale des Anciens nous a laissé ce que l’on appelle l’onguent populéum. Son histoire, déjà fort ancienne, semble remonter au début du XVI ème siècle, bien qu’on dise qu’au Moyen-Âge (qui est une période durant laquelle le peuplier n’est guère plébiscité), il ait été fait état d’une pommade confectionnée à base de résine de bourgeons de peuplier, que l’on destinait aux maux de tête, à la somnolence et, chose qui ne devrait pas tomber dans l’oreille d’un sourd, à la perte de la parole (alors que, on l’ignore sans doute, les peupliers parlent). Bref, l’onguent populéum, c’est le résultat de la cuisson dans 40 parties d’axonge de 8 parties de bourgeons de peuplier, mais aussi de feuilles des plantes suivantes : pavot noir, belladone, jusquiame et morelle noire (de chaque, 5 parties). C’est, du moins, sous cette forme que Thibault Lespleigney célébrait cet onguent en 1538. Au fil des âges, cet onguent balsamique et vulnéraire connaîtra – comment s’en étonner ? – des variantes. On retranche, on additionne. Ainsi Jérôme Bock (1552) ajoute-t-il de la bryone et de la ronce, Guybert (1631) de la laitue, de la joubarbe et de l’eau de rose. En 1795, Antoine Baumé (1728-1804), dont la recette est connue, l’indiquait encore comme sédatif, anti-inflammatoire et calmant des douleurs hémorroïdaires. Cette pommade de couleur verte se maintint dans sa formulation la plus courante jusqu’au milieu du XX ème siècle. Certaines mauvaises langues soutinrent que cet onguent devait son efficacité aux feuilles de pavot et de solanacées qui entraient dans sa composition. Il existait, surtout dans les campagnes, des recettes domestiques plus simples de cet onguent, desquelles sont absents pavot et autres, et pourtant, les usagers n’eurent jamais à pâtir de leur emploi (rappelons-le, le peuplier exerce à lui seul, et sans le concours d’aucune autre plante, une action anti-inflammatoire).
  • Nous ne saurions clôturer cette liste sans évoquer le charbon végétal qu’on tire du bois des peupliers : il fera l’objet d’un article distinct d’ici les prochaines semaines. Nous n’en dirons donc pas davantage à son sujet ici.

Précautions d’emploi, contre-indications, autres informations

  • Récolte : celle des bourgeons se déroule en mars et en avril, avant épanouissement et développement des feuilles. Quant à l’écorce des rameaux, elle se prélève sur ceux qui sont âgés de deux à quatre ans. La dessiccation des bourgeons est possible, mais pas recommandée, puisqu’elle s’accompagne d’une perte notable des propriétés de la matière médicale.
  • Souvent cultivés, les peupliers peuvent être reproduits par boutures (et par marcotte pour le tremble). On les destine à des usages ornementaux, arborant parcs et allées. Alignés en bordure de route, ils brisent le vent, évitant les tourbillons de poussière, préservant tout au long du trajet routier une relative fraîcheur.
  • Cette culture ne vise pas que des buts esthétiques : en effet, le bois des peupliers est souvent destiné à la menuiserie légère (fabrication de caisses, de boîtes, de malles, etc.). Assez peu résistant, il n’est guère employé en charpenterie, par exemple. On en fait plus souvent des allumettes (pour un arbre qui pousse presque dans l’eau !…). Libre à vous d’en fabriquer, si le cœur vous en dit, un joli château ou une humble bicoque. Ou bien de la pâte à papier. Remarquons que le duvet des semences a servi autrefois à faire du « très bon et très beau » papier, des toiles à la finesse exceptionnelle, ce qui évoque quelque peu le symbolisme de l’ogham Eadha.
  • L’écorce du peuplier (surtout celle du blanc), riche en tanins, lui a valu d’être employée en tannerie (pour l’apprêt des maroquins en Russie, par exemple, cuirs que l’on destine plus précisément à la couverture des livres). Son écorce, par le biais d’une décoction très concentrée, et avec addition de sulfate de fer, produit un liquide noir semblable à l’encre de Chine. Du papier, de l’encre, parfois des pigments jaune d’or, l’on peut tirer du peuplier de quoi fabriquer un livre, que viendra couvrir ou non une belle peau de maroquin. C’est peut-être aussi à travers cela que le peuplier est oraculaire : il n’est pas seulement réductible au bruissement de ses feuilles, il semble aussi nous montrer le chemin qui doit être suivi pour conserver la trace de sa voix.
  • La résine des bourgeons de peuplier, outre ses fonctions médicinales, a trouvé d’autres débouchés : la savonnerie et la parfumerie (comme fixateur), etc.
  • Les feuilles de peuplier noir constituent un bon fourrage pour les chèvres et les moutons.
  • Attention : on répète la précaution qui veut qu’on s’interdise l’emploi des peupliers par voie interne en cas d’allergie avérée aux dérivés salicylés.
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    1. Paul-Victor Fournier, Dictionnaire des plantes médicinales et vénéneuses de France, p. 750.
    2. L’étymologie du nom même du héros nous fait savoir qu’il signifie « gloire d’Héra ». L’a t-on ainsi nommé pour apaiser le courroux de la déesse ?
    3. Jacques Brosse, Mythologie des arbres, p. 100.
    4. Dans La magie naturelle de Jean-Baptiste Porta, on trouve une recette « sorcière » particulièrement stéréotypée dans laquelle l’auteur expose le modus operandi permettant d’obtenir un onguent de sabbat : il s’y trouve des feuilles de peuplier dont il ne nous est pas dit s’il s’agit du blanc ou du noir. Bien plus tard, Anne Osmont communiquera une recette presque identique, pour laquelle elle signale l’emploi des feuilles de peuplier noir.
    5. Jean Chevalier & Alain Gheerbrant, Dictionnaire des symboles, p. 746.
    6. Jacques Brosse, Mythologie des arbres, p. 243.
    7. Onzième ou douzième travail, cela dépend des sources.
    8. Robert Graves, Les mythes grecs, p. 405.
    9. Jacques Brosse, Mythologie des arbres, p. 243.
    10. Ibidem.
    11. Ovide, Les Métamorphoses, Livre II, p. 100.
    12. Pierre Canavaggio, Dictionnaire des superstitions et des croyances populaires, p. 195.
    13. Petit Albert, p. 270.
    14. Angelo de Gubernatis, La mythologie des plantes, Tome 2, p. 286.
    15. Julie Conton, L’ogham celtique, p. 281.
    16. Ibidem, p. 282.
    17. Lucien de Samosate, Discours, Hercule.
    18. Julie Conton, L’ogham celtique, p. 284.
    19. Guy Ducourthial, Flore magique et astrologique de l’Antiquité, p. 188.
    20. Serenus Sammonicus, Préceptes médicaux, p. 46.
    21. Alain Corbin, Le miasme et la jonquille, p. 143.
    22. Paul-Victor Fournier, Dictionnaire des plantes médicinales et vénéneuses de France, p. 753.
    23. Henri Leclerc, Précis de phytothérapie, pp. 128-129.

© Books of Dante – 2020

Un bourgeon de peuplier noir luisant de résine.