La sauge rouge (Salvia miltiorrhiza)

Presque inconnue au bataillon par chez nous, cette sauge possède des racines rouge sang qui nous informent, par cette signature évidente, d’une destination thérapeutique principale : assurer préventivement et curativement le bon état des systèmes cardiovasculaires et circulatoires. C’est dans ce sens que la médecine traditionnelle chinoise l’utilise depuis deux bons millénaires sous le nom de dan shen.

Bonne lecture et beau week-end à toutes et à tous :)

Synonymes : sauge chinoise, danshen (en Chine), dansam (en Corée).

Peu familière en Europe, la sauge rouge est apparue çà et là dans quelques ouvrages généralistes (dont certains écrits/traduits en français) il y a moins d’une trentaine d’années. A la lecture de ce qu’il faut parfois nommer entrefilets, l’on apprend que cette sauge a intégré la médecine extrême-orientale depuis au moins deux bons millénaires, sinon plus, puisqu’il est fait mention d’elle dans le Classique de la matière médicale du laboureur céleste, plus connu sous le nom de Shennong bancao jing (1er siècle après J.-C.). Grâce à un texte comme celui-ci, l’on peut savoir à quoi l’on réservait la sauge rouge en Chine ancienne. Quand l’on apprend qu’elle fut classée au rang des « herbes de haute qualité » par la médecine traditionnelle chinoise, cela devrait aussi nous en dire davantage à son sujet : c’est ainsi que l’on appelle, en Chine, les plantes médicinales comptant très peu d’effets secondaires, tout en étant impliquées dans le traitement de nombreuses maladies. Plus précisément, la médecine traditionnelle chinoise indique que la sauge rouge, de nature froide et amère, s’applique principalement à chasser les excès de chaleur du Cœur et du Foie. De plus, l’on affirme de la sauge rouge qu’elle revigore et nourrit le sang, qu’elle métamorphose le « vieux » sang en sang « neuf », tout en le refroidissant. De ce fait, on peut la considérer comme antipyrétique et à même de délivrer les « points chauds » du corps des stases sanguines qui les encombrent (l’accumulation localisée d’un excès de vieux sang trop chaud est à l’origine des troubles que l’organisme éprouve en ces endroits : l’estomac, les intestins, le cœur, le foie, l’appareil génital féminin, etc.). Utilisable seule, la sauge rouge est souvent employée conjointement à d’autres plantes promues par la médecine traditionnelle chinoise, afin de faire profiter l’être humain de la réunion de vertus similaires. Par exemple, la sauge rouge liée au shan za (Crataegus pinnatifida, une sorte d’aubépine) est impliquée dans le traitement des maladies cardiovasculaires, ce qui est tout à fait pertinent, l’aubépine étant réputée pour l’action qu’elle porte sur la sphère cardiaque. Il en va de même lorsque la sauge rouge est associée au sanqi (Panax notoginseng) : ce duo prend en charge des maladies coronariennes (artériosclérose, thrombose, hypertension), mais également cérébrovasculaires, sans oublier les troubles de l’oreille interne. Quand la sauge rouge et le huang qi (Astragalus membranaceus) unissent leurs forces, ces deux plantes peuvent venir à bout des lésions cérébrales causées par ischémie cérébrale. En reprenant les mêmes, c’est-à-dire la sauge rouge, cette aubépine, ainsi que le notoginseng, et en leur additionnant le lotus, on obtient une formule spécialement calibrée pour s’attaquer à cette infiltration graisseuse du foie qu’est la stéatose hépatique (non alcoolique).

Dans les années 1930 débutèrent les premières études scientifiques portant sur la racine de sauge rouge. Par exemple, l’académie chinoise des sciences médicales se chargea d’étudier les composants hydrosolubles de cette plante, suivie plus tardivement par le Collège médical de Shangai et l’Institut de matière médicale de Shangai qui s’occupèrent d’isoler d’autres composants, dont le danshensu, qui tire son nom de celui de la plante en chinois, dan shen. Grâce à l’héritage de la médecine traditionnelle chinoise et la recherche scientifique moderne, on explique facilement le très large emploi qui est fait de la sauge rouge en Asie orientale, la plante ne limitant pas son aire de répartition à la seule Chine (elle vit aussi en Corée, au Japon, au Vietnam, ainsi qu’à Taïwan). D’un point de vue cérébral, la sauge rouge apporte son aide aux cellules sous hypoxie, leur permettant de survivre, tout en préservant les gaines de myéline qui protègent les neurones, ce qui la rend précieuse dans le traitement de la maladie d’Alzheimer. Ensuite, l’on sait désormais que la sauge rouge est une plante dont les substances anti-oxydantes sont capables de réduire le niveau du cholestérol LDL oxydé (chez le lapin). Or, l’on sait que le cholestérol oxydé entre en ligne de compte dans les pathologies cardiovasculaires et circulatoires (quand l’on dit : “J’ai du cholestérol”, ça ne veut rien dire, puisque tous le monde en a, et heureusement. Le seul cholestérol dont il faut se soucier, qu’il soit LDL ou HDL, c’est le cholestérol oxydé par l’organisme à cause des molécules pro-oxydantes et des radicaux libres). En raison de la qualité anti-oxydante de la sauge rouge que nous venons d’évoquer, cette plante lutte donc face au stress oxydatif, chose qui lui est d’autant plus permise qu’elle est aussi antiradicalaire. Comme en plus de cela elle stimule l’apoptose des cellules cancéreuses, elle est largement plébiscitée dans une grande variété de cancers. Elle va même jusqu’à bloquer la croissance des tumeurs en les affamant par suspension de l’approvisionnement sanguin tumoral. Elle permet donc la réduction des tumeurs, la diminution des douleurs provoquées par la chimiothérapie et l’allongement de la durée de vie des patients cancéreux. A propos de la sphère hépatique, la sauge rouge prend en charge les fibroses hépatiques et, plus globalement, le diabète dont les effets cérébraux sont connus et étudiés : par le biais d’une hyperglycémie, on voit surgir des effets très indésirables sur l’activité du cerveau. Cette hyperglycémie est à l’origine du déclin de l’apprentissage et de la mémoire à long terme, par affaiblissement synaptique et modification structurelle au niveau neuronal. Il ne s’agira, dans ce cas, pas seulement d’employer la sauge rouge mais de revoir drastiquement sa consommation de glucides à la baisse.

La sauge rouge est une plante vivace de modeste gabarit (30 à 60 cm de hauteur), dont les feuilles très parfumées sont caduques. Assez larges, épaisses, de couleur vert franc, elles sont rugueuses sur le dessus, caractéristique qu’elle partage avec beaucoup d’autres sauges dont les S. officinalis, pratensis et sclarea. Lancéolées et dentées, elles sont constituées chacune de trois folioles. Que vienne la floraison et c’est un drôle de spectacle qui se déploie : de robustes hampes florales quadrangulaires érigent petit à petit une structure à l’extrémité de laquelle sourdent de tout petits boutons floraux de couleur bordeaux foncé. Quand ils viennent à éclore, s’en extraient de grandes fleurs typiques des Lamiacées, pourvues de grandes corolles groupées en verticilles, et dont la grandeur dépasse très largement celle du calice, couvrant alors la plante d’une profusion bleu violet du plus bel effet.

Cette plante apprécie les sols bien drainés, ce qui peut paraître normal, sachant qu’elle délivre l’organisme des stases, qui sont des immobilisations, comme on l’aura compris (du latin stasis, « arrêt »). Elle élit domicile jusqu’à 1200 m d’altitude et on la rencontre préférablement dans les clairières forestières, les zones herbeuses, les rives des cours d’eau, etc.

La sauge rouge en phytothérapie

Les amateurs de sauge officinale se contentent principalement des sommités fleuries de cette plantes ou de ses seules feuilles. On pourrait en déduire qu’avec la sauge rouge le choix se porterait sur ces mêmes fractions végétales. Or il n’en est rien. Si cette sauge est dite rouge, ça n’est pas relatif à la couleur de ses fleurs qui, comme nous l’avons précisé un peu plus haut, ne sont pas colorées ainsi mais de bleu lavande. Aussi, d’où vient donc cet adjectif rouge ? Pour le mieux comprendre, il faut s’efforcer de déterrer la plante, d’en brosser vigoureusement les racines. Après cet énergique traitement, la réalité apparaît : la racine principale de cette sauge, grosse comme le petit doigt, est d’aspect rougeâtre extérieurement, une évidence qui saute moins facilement aux yeux lorsque cette racine, débitée en tronçons, est vendue à l’état sec dans les boutiques spécialisées. Comme j’ai sous les yeux de la racine séchée de sauge rouge, je peux effectivement témoigner du fait que la dessiccation amoindrit la teinte rouge de cette racine, la faisant virer à la couleur rouille. Son cœur fibreux n’est en revanche pas de cette couleur, entremêlant une teinte ivoire à un fond brunâtre. En Chine, la sauge rouge est conditionnée de diverses manières, à la différence de l’Europe où on ne peut pratiquement se la procurer qu’à l’état sec, en sachet kraft (comme sur le site calebasse.com par exemple). Cela limite donc forcément les usages subséquents que l’on peut faire de cette plante dont la première recommandation concerne l’entretien des artères, d’autant plus que la littérature scientifique s’est ingéniée à distinguer deux classes moléculaires de nature très différente : l’une regroupe des substances hydrophobes mais lipophiles, tandis que dans l’autre se cantonnent des substances hydrophiles cette fois. Dans le premier groupe, citons les quinones diterpéniques telles que la cryptotanshinone, les tanshinones (I, IIA, IIB, III, IV), les isotanshinones (I, II), les dihydrotanshinones, les tétrahydrotanshinones, les trijuganones (A, B), ainsi que des molécules complémentaires comme le salviol, la miltirone et le danshenol A. Le second groupe, quant à lui, réunit donc des molécules hydrophiles parmi lesquelles on compte une bonne cinquantaine d’acides phénoliques dont les acides salvianoliques, l’aldéhyde protocatéchique, les acides norsalvianoliques, le danshensu, le tanshinol, et d’autres substances mieux connues du lecteur occidental (acides caféique, chlorogénique, protocatéchique, rosmarinique, lithospermique, férulique, isoférulique, etc.).

Comptant pas moins de 200 composants supposément actifs, la sauge rouge renferme encore des triterpènes pentacycliques rencontrés lors de notre étude récente portant sur l’orthosiphon, c’est-à-dire les acides ursolique, maslinique, asiatique et oléanolique. Enfin, la sauge rouge recèle des sucres, des acides aminés, des saponines, des acides organiques, ainsi que quelques flavonoïdes (de la lutéoline entre autres).

Dans certains articles de littérature scientifique, il est signalé que la racine de sauge rouge est amère. Pour l’avoir goûtée telle quelle, je puis vous assurer que non. Même une décoction aqueuse d’une demi-heure ne forme pas une boisson dans laquelle flotte le moindre soupçon d’amertume. C’est même plutôt fade, sans saveur particulière, hormis un arrière-fond de goût de poireau cuit à l’eau, à mi-chemin avec une odeur d’artichaut vapeur.

Propriétés thérapeutiques

  • Régénératrice des vaisseaux sanguins, favorable à l’angiogenèse et à l’artériogenèse (suite à un AVC par exemple), améliore la micro-circulation, tonique de la circulation sanguine, anti-thrombotique, maintient un système micro-vasculaire sain, tonique veineuse, vasodilatatrice, stimulante cérébrovasculaire, anticoagulante, antiplaquettaire1, 2
  • Anti-oxydante (la racine de sauge rouge est d’autant plus anti-oxydante qu’elle est sèche), lutte contre le stress oxydatif, antiradicalaire, anti-inflammatoire, inhibe la peroxydation lipidique
  • Neuroprotectrice, améliore les fonctions cérébrales et la concentration, sédative du système nerveux, inductrice du sommeil
  • Anticancéreuse (inhibe la prolifération des cellules cancéreuses dont elle induit l’apoptose), anti-carcinogène, anti-néoplasique, antifibrotique
  • Anti-infectieuse : antifongique, antibactérienne (Bacillus subtilus, Aliivibrio fischeri) ; insecticide ; immunomodulante ; module la consommation d’énergie par le corps
  • Hépatoprotectrice
  • Néphroprotectrice
  • Digestive
  • Cicatrisante
  • Anti-allergique
  • Régularise les menstruations
  • Atténue la destruction des cartilages articulaires
  • Préventive de l’obésité

Usages thérapeutiques

  • Troubles de la sphère cardiovasculaire et circulatoire : AVC ischémique, bradycardie, palpitations, angor, dépôt ferreux dans le cœur, rétablissement après crise cardiaque (il faut avouer que la sauge rouge est plus efficace en prévention qu’en curation), hyperlipidémie, cardiomyopathie diabétique, resténose artérielle, ischémie myocardique, infarctus du myocarde, arythmie cardiaque, fibrose cardiaque, hypertrophie du cœur3
  • Troubles du système nerveux : déficit et troubles mentaux post-ichémiques, syndrome dépressif lié au stress, dépression, anxiété, irritabilité, déficit d’apprentissage et de mémoire, troubles neurologique d’origine éthanolique (la sauge rouge lutte contre la neurotoxicité alcoolique4), maladie d’Alzheimer (amélioration des symptômes), maladie de Parkinson, maladie de Huntington, lésion médullaire
  • Troubles de la sphère gynécologique : assurer une meilleure régularité des menstruations, aménorrhée, douleur menstruelle périodique, symptômes de la ménopause (bouffées de chaleur…), fibrome utérin
  • Troubles de la sphère respiratoire : asthme allergique, maladie pulmonaire obstructive chronique, bronchite
  • Troubles de la sphère hépatobiliaire : hépatite (virale, chronique), fibrose hépatique, pancréatite, diabète et ses complications
  • Troubles de la sphère vésico-rénale : insuffisance rénale chronique
  • Troubles locomoteurs : ostéoporose post-ménopausique, sénile et secondaire, fracture osseuse (la sauge rouge favorise la cicatrisation osseuse), arthrite
  • Affections cancéreuses : ostéosarcome, carcinome épidermoïde de la tête et du cou, cancer (prostate, estomac, sein, côlon, colorectal)
  • Xérostomie (par hyposialie)
  • Maladies infectieuses : covid-19, SARS, grippe
  • Affections cutanées : acné, psoriasis, furoncle, ulcère, abcès (réduction de l’enflure)
  • Affections oculaires : améliore la vision, retarde la perte de vision (cf. rétinopathie diabétique)
  • Colite ulcéreuse

Modes d’emploi

  • Décoction de racines sèches : dans un demi-litre d’eau froide, faites macérer 10 à 15 g de racine de sauge rouge pendant une dizaine de minutes. Puis portez à gros bouillons. Dès que ceux-ci apparaissent, baissez le feu au maximum et faites doucement réduire la décoction de moitié à petits bouillons.
  • Poudre de racines : comptez 3 g de cette poudre répartis à deux ou trois moments dans la journée. On la trouve parfois conditionnée sous la forme de gélules microdosées.

Précautions d’emploi, contre-indications, autres informations

  • Récolte : comme nous le savons, la sauge rouge est strictement native de l’est du continent asiatique. Cependant, certains pépiniéristes la proposent à la vente, des grainetiers, comme Kokopelli, disposent de ses semences. Si le cœur vous en dit, vous pouvez tout à fait envisager de vous livrer à la culture de cette plante dont la racine pourra être déterrée dès la fin de l’automne et jusqu’au début du printemps.
  • L’utilisation régulière de la sauge rouge (trois semaines de cure suivies d’une semaine d’arrêt, etc.) ne donne pas lieu à la survenue d’effets indésirables graves. Bien au contraire, « les utilisateurs de cette herbe rapportent généralement une grande satisfaction, y compris une diminution des symptômes de maladies comme le diabète, les maladies cardiaques et l’asthme, ainsi qu’un sentiment général de calme lors de la prise de l’herbe. D’autres utilisateurs signalent que le supplément ne fonctionne pas du tout pour eux »5. Cependant, restent possibles les manifestations désagréables suivantes : réaction allergique (démangeaison), maux de tête, étourdissement, somnolence, essoufflement, désordres gastro-intestinaux (nausée, diarrhée). En revanche, elle est contre-indiquée chez les personnes sujettes à des troubles de la coagulation (et davantage encore chez les personnes traitées à la warfarine, dont la sauge rouge potentialise les effets), ainsi qu’en cas d’hypertension artérielle, d’actes chirurgicaux à venir. On lit parfois que la femme enceinte et celle qui allaite doivent s’en abstenir, mais comme l’inverse est aussi notifié, il est difficile de trancher. Enfin, « les composants de la plante peuvent également diminuer l’activité des enzymes produites par le foie. Étant donné que beaucoup de ces enzymes décomposent les médicaments, la Salvia miltiorrhiza pourrait rendre plus difficile pour le corps d’éliminer les médicaments, y compris les sédatifs et les antihistaminiques »6. On prendra donc garde aux interactions entre ces médicaments et la sauge rouge.

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  1. « Selon des études sur les cellules, Salvia miltiorrhiza peut aider le cœur et diminuer la pression artérielle en activant les canaux ioniques qui aident à élargir les vaisseaux sanguins, diminuant les niveaux de protéines liées au stress dans les cellules des vaisseaux sanguins, aidant les cellules des vaisseaux sanguins à survivre lorsqu’elles sont blessées » (Source).
  2. « La tanshinone VI, un diterpénoïde extrait de Salvia miltiorrhiza, améliore la récupération post-hypoxique de la contractilité myocardique. Cela suggère que la tanshinone VI peut protéger le cœur contre l’hypoxie ou les lésions de ré-oxygénation et améliorer la fonction cardiaque post-hypoxique » (Source).
  3. « L’accumulation de preuves suggère que la sauge rouge et ses composants préviennent les maladies vasculaires, en particulier l’athérosclérose et les maladies cardiaques, y compris l’infarctus du myocarde, l’ischémie/reperfusion myocardique, l’arythmie, l’hypertrophie cardiaque et la fibrose cardiaque » (Source).
  4. « Une série de quatre expériences animales réalisées en Italie a montré que l’extrait de racine de sauge rouge réduisait l’absorption d’alcool par le tractus gastro-intestinal, réduisait le besoin d’alcool, réduisait le taux d’alcool dans le sang et affectait même la capacité de l’animal à distinguer l’alcool de l’eau. Les chercheurs ont conclu que l’utilisation de médicaments semblables à la sauge rouge ‘peut constituer une nouvelle stratégie pour contrôler la consommation excessive d’alcool chez les alcooliques humains’» (Source).
  5. Source.
  6. Ibidem.

© Une publication Books of Dante garantie 100 % intelligence naturelle – 2024

Marché des herbes médicinales de Chengdu (province du Sichuan, Chine).

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