Rosa et caetera

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S’il est bien une plante qui possède une ambivalence que d’autres ne lui contestent pas, c’est bien la Rose. Il est vrai qu’elle appartient à tous et à personne dans le même temps, elle semble insaisissable…

C’est pourquoi, afin de faire un peu de clarté sur la Rose, je me suis autorisé à élaborer un petit organigramme qui, je le souhaite, aura sa petite utilité. Bien entendu, je n’y inclue volontairement pas les 45 000 et quelques sortes de roses qui existent de par le monde à ce jour. Seules sont abordées celles qui sont douées de vertus médicinales et pour lesquelles beaucoup d’encre a coulé à ce jour.

Comme indiqué sur cet organigramme, le rosier originel était déjà présent il y a plus de 40 millions d’années. Certes, il devait être fort différent de l’image que l’on se fait instinctivement de la rose. Peut-être avait-il quelque ressemblance avec ce que nous nommons aujourd’hui, Rosa canina, notre bien actuel églantier dont un des cousins, Rosa moschata, présente des caractères fort similaires : rosacées tous les deux, leurs fleurs – simples – ne sont composées que de cinq pétales rose pâle.

Tout ces ancêtres n’ont que peu à voir avec les rosiers dits modernes. Si leurs qualités ornementales sont moindres, ils conservent pour eux des propriétés médicinales indéniables que la rose moderne ne viendrait pas leur chipoter.

Cet organigramme – petit arbre généalogique – montre donc les différents liens qui unissent une petite dizaine de plantes : la rose de Provins et la rose de Damas qui, issues de la même mère mais de père différent, sont donc demi-soeurs, mais également d’autres roses plus « périphériques » mais néanmoins importantes : par exemple, la Rosa x alba – la rose blanche d’York – dont Michel Joyaux nous dit qu’« on a aussi cultivé, en Bulgarie, la rose blanche, plus rustique que la rose de Damas : on l’utilisait souvent pour constituer des haies de protection autour des champs de roses de Damas ». Nous retrouvons aussi la Rosa x centifolia qui est, à l’heure actuelle, avec la rose de Damas, la seule rose dont on distille les pétales en vue d’en extraire une essence destinée principalement à l’industrie de la parfumerie.

© Books of Dante – 2013