Berce Vs Angélique

Quelle surprise que de rencontrer côte à côte, cet après-midi même, en humide bordure d’un chemin de campagne ces deux grandes dames que sont la berce (Heracleum sphondylium) et l’angélique (Angelica sylvestris) !
La berce, déjà évoquée ici-même où elle rencontre un succès aussi grand que sa taille, offre bien des caractéristiques communes avec son angélique cousine. En voici quelques-uns.

Angélique Vs Berce 2

La taille, nous l’avons déjà évoquée. Comprise entre 2 et 2,50 m pour les sujets mâtures. De larges feuilles très découpées formant une gaine qui embrasse la tige, c’est là un deuxième point commun. L’appartenance botanique : ces deux ex-Ombellifères regroupent leurs fleurs sous la forme d’ombelles. Au bout de la tige florale se déploie une vingtaine de faisceaux porteurs de petites fleurs blanches à verdâtres. Le caractère vésicant et irritant de leur suc en est un autre. Enfin, photosensibilisantes toutes les deux.

Angélique 5

Avant d’en passer aux différences, quelques mots à propos de mon « ex-Ombellifères ». Il fut un temps où c’est par ce joli nom qu’on qualifiait la famille botanique regroupant la berce et l’angélique. Aujourd’hui, la dénomination a changé, berce et angélique font partie d’une famille qui a pour nom Apiacées. Pour en comprendre le sens, un peu d’étymologie sera souhaitable. Ce mot a été fabriqué sur le mot latin apium qui désigne le céleri, une plante appartenant également à l’actuel groupe botanique des Apiacées, lequel compte parmi ses membres la livèche, le fenouil et l’aneth entre autres.

Angélique 1

De visu, les différences sautent aux yeux. Ce sont elles qui permettent la distinction entre les deux plantes. La tige est cannelée, verte et velue chez la berce alors qu’elle est lisse, glabre et rougeâtre chez l’angélique. Les ombelles, quasiment plates chez la berce, sont davantage bombées chez l’angélique.
S’il existe véritablement des critères permettant de faire le distinguo entre berce et angélique, c’est bien de ceux-ci dont il s’agit.

© Books of Dante – 2013