On entend souvent des personnes s’interroger sur les différents éléments qui constituent l’étiquette d’un flacon d’huile essentielle, tandis que d’autres ne parviennent pas à orienter leur choix face à telle ou telle gamme parce que, en apparence, tout ça, c’est pareil. Eh bien non ! Perçons ensemble les arcanes du produit à travers le décodage de son interface évidente : l’étiquette. Ci-dessous, nous voyons l’emballage d’une huile essentielle que j’ai soigneusement aplati :
Comme vous le voyez, j’ai encerclé les plus importantes mentions que je vais décrypter une à une :)
1. La mention BIO : plus qu’un logo, c’est davantage une pastille qui n’assure en rien la véritable valeur biologique de notre huile essentielle.
2. Les conseils d’utilisation : bien que ceux-ci ne concernent que la voie orale, ils sont tout à fait rigoureux. Est également mentionné une équivalence « ml = nombre de gouttes ». Cela, tout les fabricants ne le font pas. Et c’est important en fonction du compte-gouttes qui peut être de catégorie A ou B. Mais j’expliquerai cela dans un post distinct.
3. Le nom de la plante : évident, pour savoir de quoi l’on parle. Un nom en français obligatoirement accompagné du nom latin de la plante. Ici, nous avons affaire au romarin officinal. Sachant qu’il en existe différentes variétés présentant des propriétés pas forcément communes, il est bon de le mentionner. Il en va de même pour le thym, l’eucalyptus, l’épinette, le pin, le sapin, etc.
4. Les ingrédients et autres indications : la partie de la plante qui a été distillée (selon les huiles essentielles, cela peut être les feuilles, les racines, les semences, etc.), les principales molécules présentes dans l’huile essentielle concernée, etc. Ici, ils mentionnent même la famille botanique. Même s’il est intéressant de le savoir, cela n’a pas grande importance pour savoir si on a affaire à une huile de qualité ou pas.
5. Les logos AB : contrairement au point 1. nous avons ici affaire à deux véritables logos attestant de la qualité biologique de notre huile essentielle. A gauche, le logo AB européen, à droite le logo AB France. Attention, il existe des produits qui affichent un tel logo mais sans qu’il soit mentionné « certifié ». Sans lui, on ne peut être certain de la traçabilité du produit.
6. 100 % pure et naturelle : c’est le moins que l’on puisse faire pour proposer au public une huile essentielle non coupée, non trafiquée, etc. Si un flacon ne le mentionne pas, c’est même pas la peine.
7. Les précautions d’emploi : vu la taille de la boîte, il est clair qu’on ne peut pas tout mettre. Cependant, ici nous constatons que certaines précautions d’emploi s’adaptent à toute huile essentielle alors que d’autres sont spécifiques à cette huile essentielle là (« ne pas utiliser chez les enfants de moins de 7 ans, les femmes enceintes ou allaitant » : c’est particulièrement vrai pour le romarin officinal à camphre).
8. Le numéro de lot, la date de péremption et le territoire d’origine de la plante distillée : d’autres informations utiles. Cela permet de cibler plus précisément le produit. Savoir qu’une huile essentielle, disons de menthe poivrée, provient d’Inde, d’Italie ou d’Angleterre, ce n’est pas tout à fait la même chose (ni le même parfum et composition). Quant à la date de péremption, elle est obligatoire sur ce type de produit même s’il est vrai que certaines huiles essentielles peuvent se bonifier avec le temps et donc au-delà de la date de péremption. De bonnes conditions de conservation et de stockage assureront à vos huiles essentielles une « extension de garantie »;).
Voilà, vous savez tout ou presque sur le décryptage d’une étiquette d’huile essentielle. Celle-ci est presque parfaite. Il manquerait juste le logo d’un organisme de contrôle (Ecocert, par exemple). Mais le logo « AB France certifié » montre déjà qu’un organisme de ce type a mis son nez dans l’affaire avant que l’huile essentielle en question soit commercialisée.
© Books of Dante – 2014