Ce n’est ni plus ni moins qu’une macération de fleurs dans de l’eau à laquelle on ajoute un conservateur. Ceci est, bien entendu, une définition générique. Entrons dans les détails.
Les origines des élixirs floraux
Elles prennent corps au début du siècle dernier en la personne d’Edward Bach. Né en 1886, ce médecin anglais se spécialise tout d’abord en chirurgie et en immunologie. Ce n’est qu’en 1919 qu’il entre à l’hôpital homéopathique de Londres. Et c’est sans doute cela qui déterminera l’ensemble des travaux que Bach mènera jusqu’à sa mort en 1936. Homéopathie? En effet, les élixirs floraux du Docteur Bach puisent leurs racines dans l’approche thérapeutique du père de l’homéopathie, Samuel Hahnemann (1755 – 1843).
Précisons les trois règles majeures de l’homéopathie :
1. La similitude
Un remède est efficace sur un sujet malade s’il reproduit sur un sujet sain les mêmes symptômes que ceux dont souffre le sujet malade. C’est ce que l’on appelle le principe de similitude. Comme son nom l’indique, l’homéopathie soigne les semblables par les semblables. Ce qu’indique la formule homéopathique restée célèbre : Similia similubus curentur.
Depuis longtemps, on a remarqué qu’un bon nombre de plantes offrait une particularité qui entre en résonance avec une partie du corps humain et les pathologies qui lui sont associées. Peut-être est-ce ce que voulait signifier Bernard de Clairvaux quand il dira : « Tu apprendras à l’ombre des arbres ce que tu ne peux apprendre à l’école ».
Hildegarde de Bingen, contemporaine de Bernard, aura, elle aussi, des paroles qui laissent penser que le Docteur Bach l’aura sans doute lue. Elle a eu l’approche symbolique des plantes comme le suggère ce qu’elle dit à propos du saule. Selon elle, cet arbre suscite amertume et mélancolie. Dans les grandes lignes, cela n’est pas sans évoquer le remède floral de Bach, willow (saule, en anglais).
2. La dilution
Un remède fortement dilué est tout aussi efficace en homéopathie qu’un remède moins dilué en phytothérapie. Là où la haute dilution est intéressante, c’est qu’elle permet de dénuer le remède de la moindre toxicité (quoi que cela ne soit pas une règle sans exception).
En ce qui concerne les élixirs floraux, toutes les plantes utilisées par le Docteur Bach sont exemptes de toxicité. Lors de la confection d’un élixir floral, les pétales d’une fleur sont mis en contact avec de l’eau de source durant 3 ou 4 heures. Pour d’autres fleurs, on procède par décoction dans de l’eau de source pendant une trentaine de minutes. La haute dilution des élixirs floraux (1/240 fait que les principes actifs des plantes utilisées n’existent quasiment plus dans les élixirs floraux. C’est donc une approche thérapeutique relevant davantage de la spiritualité que de la phytothérapie ou de l’aromathérapie, pratiques thérapeutiques qui doivent être nettement distinguées de celle qui consiste à utiliser les élixirs floraux. Cette haute dilution permet donc aux élixirs d’agir tout en douceur bien qu’ils provoquent dans le même temps de profondes mutations émotionnelles.
3. La dynamisation
Un élixir floral peut être considéré comme un produit issu de la symbiose entre le Ciel et la Terre. Il scelle la rencontre entre la force chthonienne issue d’une plante avec la force cosmique issue du soleil. Voilà donc pourquoi il est important lors de la phase de fabrication d’exposer au soleil les pétales de fleurs (posées sur de l’eau de source) afin que la dynamisation se réalise.
Ainsi donc, l’on peut dire que la méthode du Docteur Bach est la synthèse du principe de macération à froid avec ceux de la dilution et de la dynamisation homéopathiques.
© Books of Dante – 2010